Disponible depuis peu sur toutes les consoles actuelles et sur PC, The Knight Witch est un savant mélange de Metroid-like, de shoot’em up et de jeu de cartes. Les développeurs de chez Super Awesome Hyper Dimensional Mega Team ne déçoivent pas et offrent une aventure sympathique, mais qui peut se révéler frustrante. Après avoir publié plusieurs jeux sur mobile, le studio indépendant espagnol Super Awesome Hyper Dimensional Mega Team collabore avec l’éditeur Team 17 pour nous proposer un nouveau titre très sympathique. The Knight Witch est un mélange de genres que l’on voit rarement. Le jeu décide de faire cohabiter les formules du Metroid-like, du shoot’em up et d’y glisser quelques éléments de jeu de cartes en bonus. Une association peu commune, mais qui se montre pourtant très efficace. Cette aventure se déroule sous terre, des années après la fin d’une guerre. Le titre commence par un petit prologue qui nous raconte l’histoire de la dernière bataille des Knight Witches. Il s’agit de jeunes femmes aux pouvoirs extraordinaires qui, portées par les sentiments du peuple, ont lutté pour empêcher un riche oligarque et son armée de robots d’exploiter ce qu’il reste de leur planète mourante. Malgré leur victoire, l’humanité a dû s’installer sous terre pour survivre, et connaît quelques années de paix. Jusqu’à ce que des robots attaquent à nouveau. Nous contrôlons alors Rayne, une ancienne camarade des Knight Witches qui possède des pouvoirs similaires, mais qui n’a pas pu participer à la guerre précédente. Celle-ci va devoir tirer toute cette situation au clair en devenant la nouvelle héroïne du peuple. Nous évoluons dans des environnements remplis de salles qui contiennent des ennemis, des obstacles et améliorations pour notre héroïne. Celle-ci est capable de voler et de tirer dans toutes les directions, et comme dans tout Metroid-like, elle gagne de nouvelles capacités durant l’aventure. Tout comme les autres Knight Witches, Rayne est liée aux sentiments des autres personnages, et gagne en niveau lorsqu’elle sauve ou rend service au peuple. Celle-ci possède également des points de magie qu’elle peut dépenser dans l’utilisation de sorts qui prennent la forme de cartes. Le jeu devient très vite difficile. Il est possible d’équiper à Rayne quelques cartes aux compétences variées. Elles peuvent temporairement changer la forme et la puissance de nos tirs, lancer une attaque dévastatrice, créer des boucliers autour du personnage, ou encore piocher d’autres cartes. Il n’est en fait pas possible d’utiliser les cartes de notre choix à n’importe quel moment. Parmi nos sorts équipés, nous ne disposons que de trois cartes choisies aléatoirement, en utiliser une piochera une nouvelle carte à la place. Ce système nécessite de prendre des décisions en plein milieu de l’action, ce qui n’est pas toujours évident. Le titre penche parfois du côté du bullet hell tant les projectiles ennemis viennent recouvrir notre champ de vision. Additionné à nos propres tirs et aux occasionnels effets de tremblement de l’écran, l’action est souvent difficile à lire. Le titre sera également très corsé, parfois même carrément frustrant, en particulier au début de l’aventure où nous possédons peu de vie et d’options. L’exploration est alors bien utile pour trouver de nouvelles cartes et gagner des niveaux en sauvant le plus de personnes. Il est cependant possible d’atténuer la difficulté du jeu grâce à des codes de triche, qu’il faut débloquer grâce à des combinaisons trouvables sur internet. Ceux-ci permettent d’altérer quelques paramètres pour faciliter les choses, ou même pour rendre le jeu encore plus compliqué. Le système de cartes apporte de nouvelles possibilités au gameplay. Le titre est aussi une très belle réussite visuelle. Réalisé entièrement en 2D avec des dessins colorés, le jeu propose des décors très détaillés et des personnages expressifs. The Knight Witch se permet également de proposer une bonne bande-son, avec quelques thèmes marquants. Il faut tout de même souligner un jeu très bien fini malgré de longs temps de chargements sur les consoles n’ayant pas de SSD. L’ensemble est particulièrement convaincant. Son scénario est plus prenant qu’il n’y paraît au premier abord et explore des questions intéressantes, tout en les présentant avec beaucoup d’originalité et des personnages attachants. Le gameplay est également très agréable à prendre en main, dynamique et accessible grâce à son système de visée automatique, même si l’action est parfois difficile à suivre. Il faut un peu s’accrocher durant les premières heures, mais le charme du Metroid-like arrive vite. L’aventure prendra entre une dizaine et une vingtaine d’heures, dépendant de votre adaptabilité à la difficulté et du temps passé à explorer. Conclusion Disponible depuis peu sur consoles et PC, The Knight Witch est un nouveau titre qui propose un mélange de genres intéressant. Développé par un studio espagnol nommé “Super Awesome Hyper Dimensional Mega Team”, le jeu propose d’allier le genre du Metroid-like à celui du shoot’em up, avec un petit système de jeu de cartes en bonus. L’intrigue se déroule sur une planète au bord de la mort à cause de la surexploitation de ses ressources par les humains. La volonté du peuple va créer les Knight Witches, des femmes aux pouvoirs exceptionnels qui vont combattre un riche oligarque grandement responsable de cette situation. Malgré leur victoire, les humains doivent se résigner à vivre sous terre. Nous incarnons alors Rayne, une ancienne camarade des Knight Witches qui va devoir arrêter un nouveau conflit. Avec un scénario sympathique et des personnages attachants, The Knight Witch propose un gameplay très convaincant aussi. Le titre va cependant se montrer très corsé, même frustrant, dès le départ. Il propose néanmoins des mécaniques de jeu bien rodées et des idées originales, ainsi que des codes de triche permettant de changer la difficulté. Sa très bonne direction artistique est un peu entachée par ses soucis de lisibilité et des temps de chargements assez longs. Proposé au prix de 19,99€, le titre propose tout de même une belle aventure qui met parfois nos nerfs à rude épreuve.