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Marseille devient une plaque tournante de l’Internet

L’installation d’un câble de fibre optique sous-marin qui relie l’Europe à l’Afrique et à l’Asie renforce un peu plus le rôle de Marseille dans l’Internet mondial.

Marseille est au cœur du trafic Internet mondial. Si vous en doutiez, souvenez-vous des perturbations engendrées par le sabotage d’un câble à la fin du mois d’octobre. Toutefois, la cité phocéenne passe un nouveau cap avec la mise en place d’un nouveau câble sous-marin. Baptisée 2Africa, l’initiative est portée par un groupe d’opérateurs qui réunit China Mobile International, Meta, MTN GlobalConnect, Orange STC, Telecom Egypt, Vodafone et WIOCC.

Selon le consortium, il s’agit tout simplement du « plus grand projet de câble sous-marin au monde ». Il faut dire qu’avec ses 45 000 km de long, 2Africa en impose. D’autant plus que le câble connecte l’Afrique, l’Europe, et l’Asie. Selon le média L’Usine Digitale, le câble possède une capacité de 180 Térabits par seconde (Tb/s). Par ailleurs, il reliera 46 stations d’atterrage pour fournir un accès Internet à plus de 3 milliards de personnes. Concernant la fin des travaux, la directrice du programme, Cynthia Perret, indique que « la partie Est de la Méditerranée sera mise en service dans le courant du 1er semestre 2023, la partie Ouest le sera au 1er semestre 2024 ».

Position stratégique

Ce projet devrait propulser Marseille encore un peu plus haut dans la hiérarchie des hubs Internet mondiaux. Actuellement, la ville occupe la 7e place. Impressionnant, surtout si l’on regarde en arrière. En effet, la cité phocéenne était encore 44e il y a sept ans.

Toutefois, le choix de la ville comme point de départ du projet est dû à d’autres facteurs. À sa position stratégique, premièrement. Au nord, Marseille peut s’adresser à toute l’Europe grâce à la capitale française, Paris. Au sud, la ville dessert déjà l’Afrique via la mer Méditerranée et s’apprête à faire de même avec l’Asie. Soit, par le Moyen-Orient, soit, par le canal de Suez.

Ensuite, il convient de ne pas omettre les ressources dont dispose Marseille. La préfecture de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) héberge d’ores et déjà une quinzaine de câbles de fibre optique et abrite quatre data centers. Autrement dit, la ville avait toutes les cartes en main pour rafler la mise, et c’est exactement ce qu’il s’est passé.

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