Le chantier est déjà lancé pour Twitter. Elon Musk veut opérer de gros changements, et il veut le faire vite. Depuis le vendredi 28 octobre, Twitter appartient au milliardaire fantasque Elon Musk. Le Chief Twit a libéré Parag Agrawal (PDG), Ned Segal (directeur financier) et Vijaya Gadde (responsable des affaires juridiques) dans la foulée et cela n’était que le début. Vérification payante C’est la première étape du nouveau Twitter auquel aspire Elon Musk. Le nouveau propriétaire du réseau veut générer plus de revenus et, pour cela, il entend s’appuyer sur l’une des fonctionnalités les plus iconiques de l’oiseau bleu : la vérification. Ce dimanche 30 octobre, le milliardaire a d’ailleurs indiqué dans un tweet que « l’ensemble du processus de vérification est en train d’être réorganisé en ce moment même ». Concrètement, l’option deviendrait payante. Selon The Verge, cela implique une modification de la formule Twitter Blue. Pour rappel, il s’agit d’un abonnement optionnel qui n’est disponible qu’aux États-Unis. Pour 4,99 dollars par mois, Twitter Blue permet aux utilisateurs de débloquer de nouvelles fonctionnalités. Ce que veut Elon Musk, c’est modifier cet abonnement pour y inclure la vérification. Et, donc, le rendre plus cher. Dans les faits, Twitter prévoit de facturer 19,99 dollars pour le nouveau Twitter Blue. Les utilisateurs vérifiés auraient ensuite 90 jours pour s’abonner ou perdre leur coche bleue. Tel l’homme pressé qu’il est, le Chief Twit a notifié ses nouveaux employés, qui travaillent sur le projet, qu’ils doivent respecter la date limite du 7 novembre. Si la fonctionnalité n’est pas prête à temps, ils seront licenciés. Ressusciter Vine Bring back Vine? — Elon Musk (@elonmusk) October 31, 2022 C’est l’autre surprise de ce week-end d’Halloween. La plateforme Vine pourrait effectuer son retour. Dans un sondage publié sur son compte Twitter, Elon Musk demande aux utilisateurs s’ils souhaitent ramener l’application à la vie. Si certains l’ont oublié, Vine était une application mobile de Twitter, créée en 2012, qui hébergeait de courtes vidéos. D’un format de six secondes, celles-ci tournaient en boucle et étaient partagées avec la communauté. L’usage du passé est ici de rigueur, puisque l’application s’est éteinte le 27 octobre 2016. Toutefois, si l’on en croit le sondage, cela pourrait bientôt ne plus être le cas. En effet, près de 70% des deux millions de votants sont favorables à l’idée d’un retour. De quoi donner du grain à moudre aux nouvelles têtes pensantes de Twitter. Décisions à huit-clos L’un des points qui inquiète le plus dans le rachat de Twitter, c’est l’obsession d’Elon Musk pour la liberté d’expression à tout prix. Le milliardaire veut modifier la politique de modération de Twitter en profondeur. Notamment en assouplissant les règles générales et en limitant les interdictions permanentes. Ces déclarations inquiètent. Elon Musk le sait et se veut donc rassurant. Pas question d’effrayer les investisseurs. Alors, le Chief Twit a annoncé la création d’un « Conseil de la modération ». Dans les faits, il s’agit surtout d’un message à destination des annonceurs. Une manière de leur assurer que leurs publicités ne seraient pas diffusées à côté de tweets offensants. En effet, aucune date n’a encore été fixée pour la première réunion de ce Conseil, et aucun nom n’est encore connu. Seule certitude : il n’y aura aucune réhabilitation de comptes tant qu’il n’aura pas été formé. Donald Trump et Kanye West devront patienter encore un peu. À noter qu’Elon Musk s’est cloîtré dans une aile du siège de Twitter, à San Francisco. Selon The Verge, le nouveau patron du réseau s’est entouré de ses plus proches collaborateurs pour mettre au point sa stratégie. Alex Spiro, son avocat personnel et conseiller général, Andrew Musk, responsable de Neuralink, Sriram Krishnan, ancien chef de produit de Twitter… C’est une véritable armada qui se réunit avec le milliardaire depuis quelque jours. Et les employés de Twitter sont largement mis à contribution. Vendredi 28 octobre, jour du rachat, les salariés ont été invités à imprimer leurs récentes contributions en code. Sur les 30 à 60 derniers jours, afin que leurs travaux soient examinés par leur nouveau patron…et les ingénieurs de Tesla. Difficile de savoir avec exactitude vers quelle direction se dirige Twitter. Ce qui est certain en revanche, c’est qu’Elon Musk va devoir ralentir la cadence s’il veut éviter à sa nouvelle entreprise un déraillement dans les règles.