L’ouverture de ce nouveau parc n’est pas attendue avant 2027. Les travaux, eux, commenceront en 2023. Depuis la fermeture de l’usine Caterpillar de Gosselies en 2016, le site était laissé à l’abandon et rétrocédé aux autorités régionales. Le gouvernement wallon chercha alors une piste pour reconvertir le site tout en créant des emplois. Depuis l’été 2019, le gouvernement d’Elio Di Rupo n’a cessé de faire les yeux doux à Merlin Entertainments, propriétaire de la marque Legoland et deuxième plus grande chaîne de parc d’attractions au monde derrière Disney. Si le covid est passé par là et a perturbé les négociations, cela semble désormais officiel. Le patron de Merlin Entertainments, John Jakobsen, était même de passage à Bruxelles ce mardi matin afin d’annoncer la signature d’un accord pour la construction d’un parc Legoland à Gosselies, sur le site de l’ancienne usine Caterpillar donc. Il faudra toutefois s’armer de patience : l’ouverture du parc n’est pas attendue avant mars 2027… si tout se passe bien, tant au niveau administratif que lors du chantier. Celui-ci devrait d’ailleurs démarrer en 2023, avec la destruction des infrastructures actuelles. Cette première phase devrait s’achever deux ans plus tard, en 2025. Débutera alors la construction du parc, estimée à 370 millions d’euros. Un groupe (presque) à la hauteur de Disneyland Legoland, ce sont 19 parcs dans l’univers des petites briques dispersés à travers le monde. Celui de Charleroi serait ainsi le vingtième parc d’attractions du groupe, et permettra à la région hennuyère de générer près de 800 emplois directs, et près de l’équivalent en boulots saisonniers. À la manière d’un Disneyland Paris qui ne cesse de s’agrandir au fil des années, le Legoland de Gosselies pourra ouvrir de nouvelles zones dans le futur. Le site actuel mesure près de 70 ha, et plusieurs zones couvrant 20 ha permettront au parc de s’étendre. Dès la première année, le groupe Merlin Entertainments espère attirer entre 1,6 et 1,8 million de visiteurs. Toutefois, compte tenu du contexte économique actuel et de l’augmentation presque exponentielle du prix des matières premières, les différentes parties prenantes du projet peuvent se retirer si les coûts venaient à exploser. L’intervention de la Région wallonne est estimée à 100 millions d’euros, tandis que le groupe Merlin paiera le reste des 370 millions requis. Une décision finale, après analyse des potentiels coûts d’assainissement, est attendue pour la fin d’année. L’univers des briques miniatures à taille humaine Les parcs Legoland se composent de différentes zones à thème. Tous partagent l’univers Miniland, qui reproduit des monuments du monde, cathédrales, quartiers d’une ville ou encore animaux en briques. Les différents univers Lego, comme les Duplo, Ninjago ou Knights, sont également reproduits en taille humaine dans les parcs. Le parc de Gosselies, lui, se composera de huit zones à thèmes et d’un hôtel. Celui-ci ne devra d’ailleurs pas être démesuré, comme demandé par la Région, pour permettre aux autres hébergements touristiques des communes et villes alentours de profiter, eux aussi, de l’attractivité de Legoland. Enfin, les autorités régionales envisageraient de créer un “pass touristique”, pour profiter de Pairi Daiza, des Lacs de l’Eau d’Heure ou de toute autre attraction hennuyère ou wallonne.