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Les Anonymous déclarent la guerre à un groupe de hackers russes

Le collectif Anonymous a officiellement lancé une cyber-guerre contre le groupe pro-russe Killnet, qui a récemment attaqué des institutions européennes.

Il y a quelques semaines, Anonymous a officiellement déclaré la guerre à la Russie pour soutenir l’Ukraine. Désormais, le collectif s’attaque à un groupe plus spécifique, Killnet.

Pour rappel, depuis le début de la guerre contre le Kremlin, les Anonymous ont divulgué plus de 360.000 fichiers de l’agence fédérale russe. Autre remise en contexte : cette nouvelle intervient quelques jours après que les agences de cybersécurité des États-Unis, du Royaume-Uni, de l’Australie, du Canada et de la Nouvelle-Zélande ont lancé un avertissement aux organisations situées au-delà des frontières de l’Ukraine. Elle les a avertis qu’elles pourraient bientôt être la cible de pirates informatiques pro-russes.

Une déclaration de guerre

Sur Twitter, le compte @YourAnonOne a annoncé que le groupe Anonymous était désormais officiellement en cyberguerre contre les hackers pro-russes Killnet. Et ce, après que ce dernier a attaqué il y a quelques jours les sites web du Parlement italien, de l’armée et de l’Institut national de la santé, l’Automobile Club d’Italia et plusieurs autres institutions italiennes. D’autres hackers russes se sont également fait passer pour des diplomates afin de pirater des ambassades. Enfin, une offensive a aussi eu lieu le 11 mai. La police a déclaré avoir déjoué une cyberattaque contre les dernières étapes du concours Eurovision de la chanson à Turin, qui s’est achevé avec la victoire de l’Ukraine. C’est la police locale qui a attribué les deux attaques au groupe Killnet et à son affilié Legion.

C’est ainsi qu’après la déclaration de guerre sur Twitter, les Anonymous ont publié un nouveau message annonçant que le site officiel de Killnet en Russie avait été mis hors service.

D’autres attaques à prévoir

Le groupe de renseignement Five Eyes a publié hier son évaluation la plus détaillée des menaces. Celle-ci comprend des informations sur les unités soutenues par le Kremlin et les groupes de cybercriminalité qui se sont engagés à soutenir la Russie. Selon le rapport, les groupes cybercriminels susceptibles de menacer les infrastructures nationales critiques (CNI) occidentales sont CoomingProject, les spécialistes du DDoS Killnet, les opérateurs Emotet Mummy et le développeur du botnet Salty Spider.

Pour rappel, fin avril, le groupe Killnet a également attaqué le gouvernement roumain par des attaques par déni de service. Il avait pris pour cible les sites web appartenant à des institutions publiques. À savoir, le gouvernement et le ministère de la Défense.

À noter que les deux groupes de pirates ont ciblé les réseaux gouvernementaux. Mais aucun d’entre eux n’a voulu coopérer avec le gouvernement. Dans le cadre de cette guerre, il n’y aura pas donc pas de confiance mutuelle entre les groupes de pirates et les gouvernements.

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