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La Chine interdit aux entreprises gouvernementales d’utiliser des PC étrangers

Pékin a demandé au personnel des entreprises publiques de rendre les PC étrangers pour des alternatives chinoises.

La Chine a demandé à ses agences gouvernementales centrales et aux sociétés soutenues par l’État de remplacer tous les matériels informatiques et systèmes d’exploitation étrangers dans un délai de deux ans. L’ordre sera étendu ultérieurement aux gouvernements provinciaux, qui devront également se conformer à ce délai de deux ans. L’objectif ? Favoriser le matériel et les logiciels locaux.

Booster les solutions locales

Concrètement, selon Bloomberg, la Chine va remplacer au moins 50 millions de PC au niveau du gouvernement central. Le but est de promouvoir des alternatives nationales à la place, a rapporté Bloomberg. Pour remettre cette décision dans son contexte, la Chine mène actuellement une campagne visant à remplacer les technologies importées par des solutions locales. Et ce, en raison des préoccupations croissantes en matière de protection de la vie privée. Il s’agit d’“un effort considérable pour réduire sa dépendance vis-à-vis de ses rivaux géopolitiques tels que les États-Unis pour tout ce qui concerne les semi-conducteurs, les serveurs et les téléphones”, remarque Bloomberg.

Une aubaine pour Lenovo

Vous l’aurez compris, cette décision est susceptible d’affecter les ventes des géants de la technologie, et notamment HP Inc. Selon Benzinga Pro, les actions d’Apple ont clôturé en baisse de 5,57% jeudi aux États-Unis, tandis que HP et Dell ont chuté de 3,66% et 3,18%, respectivement.

Par ailleurs, il s’agit d’une bonne nouvelle pour Lenovo, la plus grande marque de PC du pays. En chiffres, Lenovo a remonté la pente et a “grimpé jusqu’à 5 % vendredi à Hong Kong” indique Bloomberg. De son côté, le développeur de logiciels Kingsoft Corp. a également repris du poil de la bête et a gagné 3,3 %. En clair, suite à l’ordre de remplacement des PC étrangers, les valeurs technologiques chinoises se sont envolées.

Un air de déjà-vu

La Chine avait déjà pris une mesure similaire en décembre 2019. À l’époque, Pékin avait ordonné que tous les équipements informatiques et logiciels étrangers soient retirés des bureaux du gouvernement et des institutions publiques dans un délai de trois ans.

La directive visait au remplacement de 20 à 30 millions de pièces de matériel informatique. Dans le cadre de ce virage 30% des substitutions étaient prévues en 2020, 50% en 2021 et 20% en 2022.

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