Crédit photo : AFP

Personne ne veut racheter le premier tweet de l’Histoire

Voici l’histoire du premier tweet, acheté à 2,9 millions de dollars, qui n’arrive pas à trouver un nouvel acquéreur.

Sina Estavi est un “crypto-entrepreneur”, chef du service blockchain malaisien Bridge Oracle. L’année dernière, il a acheté un jeton numérique représentant le tout premier tweet du fondateur de Twitter, Jack Dorsey. Alors qu’il l’a payé 2,9 millions de dollars, ce mois-ci, il a voulu rentabiliser son “investissement” en le mettant aux enchères. Son ambition était de le revendre à 48 millions de dollars, soit 15.000 Ether. Ce qui ne fut pas le cas, du tout.

Une vente pleine d’espoir

L’histoire est rapportée par CoinDesk. Après l’avoir acheté 2,9 millions de dollars, Sina Estavi a mis aux enchères le NFT du premier tweet du fondateur de Twitter le 9 avril. Il espérait en tirer environ 50 millions de dollars. Soit, 17 fois plus cher. Plein d’ambition, il avait même prévu de faire un don d’“au moins 25 millions de dollars” de cette somme à des œuvres de charité.

En réponse, Jack Dorsey lui a suggéré d’en reverser plutôt 99%. Ce à quoi Sina Estavi a rétorqué, “Je ne veux pas le reste pour moi ; je préférerais l’utiliser pour soutenir des projets blockchain (@bridge_oracle) et aider mon peuple, mais votre suggestion est précieuse pour moi. Si vous le souhaitez, j’en ferai don à 100% à une association caritative si vous me le faites savoir”.

Une vente aux enchères désastreuse

Mais, surprise. Sur la poignée d’enchérisseurs qui y ont participé, l’offre la plus élevée était de 277 dollars. Plus tard, une autre offre a proposé 3600 dollars, ce qui est toujours très loin des 48 millions de dollars espérés. En guise de comparaison, la première œuvre d’art NFT à avoir été vendue est Everydays: the First 5000 Days. Elle a atteint la somme de 69 millions de dollars aux enchères l’année dernière.

Pour rappel, concrètement, un NFT, donc un jeton non fongible, est une suite de chiffres, inscrite sur la blockchain. La blockchain est une sorte de livre de comptes où tout est inscrit et stocké publiquement. Et ce, sans contrôle d’un organe centralisé. Autrement dit, un NFT est la preuve de l’identité numérique d’un objet virtuel.

Un contexte bien particulier

Sina Estavi vient de sortir de prison en Iran. Il y avait passé neuf mois après avoir été arrêté pour “perturbation du système économique”. Au cours de cette période, ses entreprises de cryptomonnaies se sont effondrées.

Pour ne rien arranger, le “crypto-entrepreneur” a très mal choisi le timing de la mise aux enchères. En effet, en 2022, d’après OpenSea, les ventes de NFT ont diminué d’environ 50%. Elles sont passées de près de 5 milliards de dollars en janvier à 2,5 milliards de dollars en mars.

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