Application mobile, lancement d’un nouveau service ou d’une campagne, création d’un site internet… La scale-up Sortlist propose une plateforme de mise en relation des entreprises et avec des partenaires professionnels digitaux. Le mois dernier, l’entreprise clôturait une levée de fonds de 11 millions d’euros. Depuis 2020, Sortlist propose quatre services à ses utilisateurs. Un premier de développement de leur réputation et d’éducation. Un second d’exploration des besoins et d’augmentation de la visibilité. Une plateforme de rencontre entre prestataires et entreprises est également disponible. Et enfin, le service offre des visualisations de données récupérées sur les différents marchés. Un nouveau métier En Belgique, en 2013, seulement 40% des entreprises possédaient un site web. C’est le constat qui a motivé la création de Sortlist, une scale-up wavrienne. “Internet existait depuis plus de vingt ans, nous nous sommes dit qu’il était nécessaire de lancer un service pour aider un maximum de boîtes à réussir leur transition et à se développer” raconte Thibaut Vanderhofstadt, CEO de la scale-up. Il se lance alors en tant que “prestataire b2b”. Un secteur qu’il définit comme opaque, mais essentiel pour les entreprises qui désirent se digitaliser. Le directeur considère son travail comme universel, “toute entreprise a besoin de s’accompagner de spécialistes compétents dans les domaines qu’elle ne maitrise pas”. Étant donné l’avènement du digital et des nouvelles technologies, l’équipe de Sortlist est parti du principe qu’une entreprise ne pourra pas avoir toutes les connaissances nécessaires à son développement. Elle sera donc dans la nécessité de trouver des experts compétents. La technologie au service des entreprises La scale-up valide la qualité des prestataires proposés grâce à un système de collecte de recommandations, validées par ses équipes. Pour Thibaut Vanderhofstadt il est important “de proposer des partenaires digitaux de confiance”. Le service prend en compte une trentaine de critères pour établir la mise en relation. La technologie permet à la plateforme d’objectiver la qualité d’un prestataire et le type de services qu’il offre, son budget, sa zone géographique, ou encore sa langue de communication. Le principe est simple. Les prestataires mettent à jour leurs informations, ces informations sont validées par leurs clients précédents et vérifiées par les équipes de Sortlist qui les rencontre. Grâce à toute cette collecte “les données data permettent d’avoir des super-héros en matière de connaissance du marché”. Avec plus de 35 000 entreprises référencées, Sortlist se vante d’être “le plus gros réseau de professionnels du marketing et du digital au niveau mondial”. Mais Thibaut Vanderhofstadt insiste, au-delà de l’aspect technologique, Sortlist est aussi une entreprise “humaine”. Placer l’humain au cœur du service Selon le directeur, les données seules ne suffisent pas à combler le besoin des utilisateurs. Combiner l’humain et la technologie permet de mettre en relation de la “meilleure des façons” partenaires et entreprises. Pour profiter de ce service, les marques n’ont qu’à répondre à un questionnaire en ligne sur leurs attentes. Ensuite, Sortlist leur propose une liste de dix agences marketing pouvant répondre à leurs critères, grâce à un algorithme. Les prestataires, eux, reçoivent des demandes anonymes des marques et peuvent choisir de « matcher » avec le client, ou pas. Ce système permet aux entreprises d’optimiser leur temps et aux spécialistes de gagner en visibilité. L’équipe de la scale-up est convaincue qu’il est impossible pour un prestataire de collaborer avec une entreprise avec laquelle il ne communique pas. Ainsi, le service ne se limite pas à une liste et un classement. “Nous mettons en relation des équipes d’humains, d’hommes et de femmes qui vont collaborer sur des projets communs”, insiste Thibaut Vanderhofstadt, “grâce à plusieurs échanges, nous devons nous assurer qu’elles se correspondent mutuellement”. Un tremplin pour les “petits” prestataires Grâce à son service, Sortlist espère mettre en avant des spécialistes de petites entreprises ou indépendants. “Nous cherchons les meilleurs profils pour chaque besoin spécifique d’une entreprise” complète Thibaut Vanderhofstadt. Son objectif est de leur donner l’opportunité d’exister sur le marché en tant que spécialistes, de récupérer les avis de leurs clients pour prouver leurs compétences, d’avoir accès à un service data pour visualiser les tendances de leur marché, etc. Un blog de contenus éducationnels est aussi mis à disposition des utilisateurs. Une nouvelle levée de fonds Sur le long terme, Thibault espère “créer un nouveau paradigme business” et rendre la collaboration entre entreprises et spécialistes plus intuitive et plus simple. Grâce à une nouvelle levée de fonds de 11 millions d’euros, la scale up Sortlist espère accélérer son développement en Angleterre et embrayer sur celui prévu aux États-Unis. “Nous allons devoir adapter la gestion des monnaies, car pour le moment nous ne sommes disponibles qu’en euros” explique le directeur. Pour réaliser cette transition, il mise sur la technologie. Dans le futur, Sorltist espère s’ouvrir à la consultance. En parallèle à un recrutement à l’échelle internationale, l’équipe souhaite tout de même conserver son noyau dur en Belgique.