Une consultation européenne est actuellement menée pour définir les termes de ce futur règlement. Ces derniers mois, le secteur du tourisme a connu des difficultés majeures à cause de la crise sanitaire et les services de location comme Airbnb n’y ont malheureusement pas échappé. Des problèmes de régulations ont également fait leur apparition dans de nombreuses villes. Afin de remettre tous les acteurs du secteur au même niveau, l’Union européenne a décidé d’ouvrir une consultation pour mettre en place un règlement permettant de réguler tous les services d’hébergement. Favoriser la croissance responsable Depuis leur apparition il y a une grosse dizaine d’années, les sociétés comme Airbnb sont devenues des acteurs majeurs de l’économie du tourisme, mais cela se fait parfois au détriment des logements longue durée. Ce règlement donnera aux autorités publiques l’accès aux données des prestataires de services d’hébergement afin qu’ils puissent comprendre les enjeux du secteur et favoriser son développement. Selon L’Union européenne, cette initiative vise à favoriser la croissance des entreprises de la location de courte durée. Elle doit également garantir des conditions de concurrence équitables pour tous les prestataires de services d’hébergement et répondre aux nombreuses demandes formulées entreprises travaillant dans le domaine. Dans les faits, cette initiative doit permettre de proposer des solutions équilibrées aux villes, aux plateformes et aux prestataires de services de location de courte durée afin de les aider. Cela vise principalement les petites et moyennes entreprises. Uniformiser les règles La situation actuelle est confuse, avec de nombreuses règles différentes au niveau national, régional et municipal. Certaines villes mettent ainsi en place des mesures contre les Airbnb. C’est le cas par exemple à Marseille où le journal Le Matin indique que le Conseil municipal veut tripler les taxes des résidences secondaires pour lutter contre la sous-occupation des logements. La Commission est confrontée à la pression des villes de toute l’Europe touchées par le « surtourisme », qui tentent d’imposer des limites à la croissance des locations de vacances, avec un succès mitigé. Le Parlement européen a également averti que « la croissance exponentielle de la location de vacances à court terme dans les villes et les destinations touristiques populaires retirent les logements du marché, fait monter les prix et a un impact négatif sur la qualité de vie ». La consultation est accessible sur le site de la Commission européenne jusqu’au 13 décembre. L’adoption par la Commission est quant à elle prévue pour le 1er trimestre 2022.