Bevopr, le nouveau Tinder du recrutement pour les développeurs IT

Une pénurie de 16.000 développeurs est à prévoir d’ici 2030 sur le marché belge. En plein essor, le métier de développeur fait désormais partie des métiers les plus recherchés en Belgique. 

Start-up et grandes entreprises débordent d’initiatives pour séduire les profils de développeurs, d’ores et déjà en pénurie. La plateforme Bevopr espère pallier ce manque et alléger le processus de recrutement.

Du haut de ses vingt ans d’expérience dans le milieu du recrutement, Nicolas Christidis a remarqué que le recrutement des profils digitaux devenait de plus en plus compliqué et de plus en plus cher pour les recruteurs. Il a donc décidé de créer Bevopr, une plateforme en ligne de mise en relation des développeurs IT avec les sociétés. 

Renouer le contact entre développeurs et recruteurs

“On constate que les métiers traditionnels de recrutement ne fonctionnent pas et ne conviennent ni aux sociétés ni aux candidats” 

Nicolas Christidis en est conscient, sa start-up ne va pas résoudre le problème de pénurie de développeurs. Pour lui, “il s’agit essentiellement d’un problème de formation”. Avec sa plateforme Saas, Bevorp permet de connecter directement les sociétés avec les développeurs IT, sans intermédiaire. 

Les développeurs et recruteurs peuvent s’enregistrer, sans avoir besoin de télécharger leur CV. Basée sur le modèle des applications de rencontre “like match chat”, Bevopr permet de faciliter les connexions tout en donnant le pouvoir à ses utilisateurs. “Une fois l’inscription finalisée, notre algorithme prend le relais pour proposer des matchs”, illustre le fondateur. 

Pour les développeurs, la difficulté ne réside pas dans le fait de trouver un emploi ou une mission, mais de trouver quelque chose qui leur plaise. “Si tel n’est pas le cas, ils finissent par se cacher et ne souhaitent plus faire face à l’avalanche d’offres d’emploi qui leur sont proposées” complète Nicolas Christidis. Un réel problème tant pour les sociétés à la recherche de ces compétences, que pour ces profils qui ont du mal à trouver chaussure à leur pied.

Inverser le paradigme de recrutement

Sur Bevopr, les candidats peuvent décider de rester anonymes. Dans ce cas, “tant qu’ils n’auront pas liké une société, cette dernière n’aura pas accès à leurs données personnelles”, explique le fondateur. Un moyen d’inverser le paradigme de recrutement. 

“Ce ne sont plus les candidats qui postulent auprès des sociétés, mais les sociétés qui postulent auprès de certains profils” 

Les candidats ont un contrôle total sur le processus de recrutement et peuvent avoir une vue globale du marché, appuie le fondateur. Si le « like » entre les deux parties n’est pas mutuel, il est alors impossible pour la société d’entrer en contact avec le développeur. Pour refuser une offre, le candidat n’a qu’à “disliker” le profil de la société. La fonctionnalité “anonyme” permet aussi aux candidats de ne pas recevoir “des trentaines d’appels par jour” pour des postes qui ne correspondent pas à leurs attentes.

Alléger les coûts pour les recruteurs

Le modèle économique de Bevopr diffère ce qui se fait actuellement sur le marché du recrutement. Généralement, lorsqu’une société recrute un profil, elle paye au placement. Autrement dit, elle doit débourser un “fee”, un pourcentage du salaire de la personne embauchée. Avec Bevopr, le recruteur paye un abonnement pour accéder à la plateforme, “et c’est tout”. Il peut ensuite réaliser autant de placement qu’il le souhaite. “Si une société arrive à recruter dix personnes pendant le moment où elle a accès à la plateforme, tant mieux pour elle”, indique Nicolas Christidis.

La plateforme propose différents plans avec des prix et des fonctionnalités différentes. Par exemple, le premier plan surtout dédié aux start-up, offre trois mois d’accès à la plateforme, pour 500 euros. 

La web-app réunit 2900 candidats, 500 sociétés et réalise 400 matchs mensuels. Cet été, la startup a réussi à lever 422.000 euros auprès de membres de BeAngels, du fonds Digital Attraction et d’un investisseur privé. L’apport de capital frais va permettre à la société de développer de nouvelles fonctionnalités comme la recherche de mission ou emploi par localisation, le développement du machine learning et une application. 

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