La 5G aura son propre “DAS”, spécifique aux ondes millimétriques. Le DAS (débit d’absorption spécifique) est un indice universal qui indique la puissance d’un flux d’énergie véhiculée par les ondes radiofréquences absorbées par l’utilisateur d’un appareil radioélectrique tel qu’un smartphone, une tablette ou un ordinateur. Depuis les premiers téléphones portables, le DAS n’avait pas évolué. L’arrivée des premiers réseaux 5G devrait toutefois forcer les institutions internationales à adopter un nouveau protocole de mesure, comme nous l’a confirmé le directeur de l’ANFR, l’Agence nationale des fréquences, qui vérifie les “radiations” émises par les smartphones pour identifier les modèles susceptibles de ne pas respecter les règles. En Belgique et en France, les seuils maximum sont fixés par l’UE à 2 W/kg à la tête, 2 W/kg au tronc et 4 W/kg aux membres (mains, jambes quand le téléphone est dans une poche etc.). Si rien ne changera pour la “fausse” 5G – déjà déployée dans plusieurs pays -, qui utilise des fréquences en dessous de 6 GHz, c’est un autre son de cloche pour les ondes millimétriques des fréquences supérieures, notamment pour la bande 26 GHz – la “vraie” 5G – qui arrivera plus tard. Comme ces ondes ne possèdent pas les mêmes propriétés que leurs homologues à plus basse fréquence – elle pénètrent beaucoup moins l’organisme -, elles devront faire l’objet d’un nouveau protocole de mesure. Ce nouveau DAS « surfacique », probablement mesuré en Watt par unité de surface, “sera mis en place avant l’arrivée massive des communications par ondes millimétriques dans les villes européennes” assure Gilles Brégant, Directeur générale de l’Agence nationale des fréquences. Pour l’heure, rien n’indique que cette technologie sera plus dangereuse que la 4G ou la 3G. Si la 5G permettra d’atteindre des débits de téléchargement beaucoup plus élevés, elle se reposera sur l’usage d’un vaste réseau de micro-antennes 5G qui émettront des ondes “millimétriques”, beaucoup plus courtes, qui, en théorie, ne pénètrent pas aussi profondément le tissu humain. La mise en place d’un DAS surfacique permettra d’assurer que l’usage de la 5G ne se fera pas aux détriments de la santé. Comme pour le DAS classique, les règles en Europe devraient être beaucoup plus strictes qu’en Chine ou en Asie.