L’objet est couplé à une intelligence artificielle. Des chercheurs de l’Université de l’Utah Health et du VA Salt Lake City Health Care System ont développé un capteur capable de détecter les insuffisances cardiaques à l’avance. Un gadget qui se destine aux personnes qui ont déjà souffert par le passé de problème cardiaque et qui sont donc susceptibles d’en présenter de nouveau dans les semaines qui suivent une hospitalisation liée à des problèmes cardiaques. Le capteur portable mis au point par les scientifiques est couplé à une intelligence artificielle. Cette dernière est en mesure de détecter l’insuffisance cardiaque chez les patients à risques avant qu’elle se produise. « Le fait de pouvoir détecter facilement les changements cardiaques suffisamment tôt permettra aux médecins de lancer des interventions rapides qui pourraient empêcher la réhospitalisation et empêcher l’aggravation de l’insuffisance cardiaque », s’est enthousiasmé l’un des auteurs de l’étude, Josef Stehlik. Dans les faits, le gadget est connecté par Bluetooth à une application smartphone qui récupère toutes les données enregistrées par le capteur. Ces données sont alors envoyées à une plateforme d’analyse développée par PhysIQ qui utilise une intelligence artificielle pour déterminer les données qui s’écartent de la norme et qui présentent donc une anomalie et un risque pour le patient. Dans ce cas, l’utilisateur est prévenu. Il peut alors agir en conséquence. Selon les chercheurs, leur capteur a prédit correctement le besoin imminent d’hospitalisation dans 80% des cas. Il est capable de détecter de nouveaux problèmes très tôt, plus de 10 jours avant un nouveau problème cardiaque. « Les personnes qui ont été hospitalisées à plusieurs reprises pour insuffisance cardiaque ont une mortalité significativement plus élevée », explique Biykem Bozkurt, coauteur de l’étude. « Même si les patients survivent, ils ont une faible capacité fonctionnelle, une mauvaise tolérance à l’exercice et une mauvaise qualité de vie après une hospitalisation. Ce patch, ce nouvel outil de diagnostic, pourrait potentiellement nous aider à prévenir les hospitalisations et le déclin de l’état des patients », poursuit-il. Les chercheurs souhaitent désormais réaliser une étude à grande échelle sur leur capteur.