Preview – Final Fantasy VII : un remake des plus savoureux

De passage à Paris, nous avons eu la chance de tester le remake tant attendu de Final Fantasy VII, à l’occasion d’un événement organisé par Square Enix.

Initialement annoncé pour le 3 mars 2020, Final Fantasy VII Remake fera finalement patienter ses fans jusqu’au 10 avril prochain. Un report que le studio a annoncé comme essentiel pour peaufiner le jeu.

Une rencontre avec le créateur

Après une brève présentation du jeu par nul autre que Yoshinori Kitase, réalisateur et scénariste de Final Fantasy VII, – sans possibilité de l’interviewer -, nous avons tâté ce remake tant attendu. Une mise en bouche de trois heures qui nous a permis de découvrir le chapitre d’introduction, une mission plus tard dans le jeu et, enfin, de contrôler Aerith lors d’un combat contre un boss.

Un premier épisode centré sur Midgar

Visuellement, c’est très impressionnant.

Ceux qui l’attendent avec impatience le savent déjà, le remake de Final Fantasy VII sera divisé en plusieurs épisodes. Le premier, celui auquel nous avons joué, se concentre sur la partie qui se déroule dans la ville de Midgar.

Difficile de connaitre la durée de vie du jeu – on a tout essayé pour tirer les vers du nez de Square Enix, sans succès. Dans la pratique toutefois, il y a lieu de s’inquiéter, Midgar regroupe moins de 10 chapitres de Final Fantasy VII premier du nom, soit quelques heures de jeu seulement.

Le fait est que dans le remake, le scénario s’intéresse davantage à ses personnages et à leurs histoires. On assiste ainsi à davantage d’échanges entre eux, à des flashbacks, ainsi qu’à des saynètes qui introduisent l’un ou l’autre personnage. La mise en scène est plus vivante, dynamique et plus poussée, donc on peut facilement imaginer que cet épisode sera effectivement plus long.

Durant notre session de jeu, nous avons effectivement pu constater que l’attaque du premier réacteur était bien plus longue que dans l’original. De manière générale, les différents objectifs à atteindre comportent plusieurs étapes, ce qui rallonge forcément – et de manière intelligente – l’aventure.

Des combats plus épiques

Les cinématiques en mettent plein les yeux.

Au cours des trois heures de hands-on, nous avons eu l’occasion de nous confronter à un large éventail de situations qui nous a permis de tester le gameplay dans sa presque globalité. Évidemment, le plus intéressant reste les phases de combat. Il n’est plus question de gestion au tour par tour des personnages ce qui change véritablement l’expérience du jeu.

Dans le remake, les héros peuvent combattre de manière automatique, mais le joueur peut également décider de prendre le contrôle de n’importe lequel de ses personnages quand il le souhaite. En appuyant sur les touches directionnelles, il peut ainsi passer de Cloud à Tifa, de celle-ci à Barret, puis repasser à Cloud à une vitesse impressionnante.

Le changement est rapide et ne perturbe en rien le combat. Un concept qui permet au joueur d’adapter sa stratégie de bataille. Il peut ainsi lancer un sort avec un, un soin avec un autre et une attaque avec le dernier. Le temps d’affecter une action à chacun, celle-ci aura été exécutée, il pourra donc recommencer “son tour”. Une organisation qui demande un certain temps pour être maîtrisée – il faudra également gérer la barre ATB qui se remplit lentement après certaines actions -, mais qui permet de mieux faire face aux boss qui sont particulièrement résistants dès la première confrontation. De quoi pousser les joueurs à développer une stratégie pour faire face aux mastodontes qui se présentent à eux.

En dehors des affrontements de boss, les combats contre les soldats de Shinra sont beaucoup plus dynamiques et vivants. Le joueur devra faire attention aux attaques ennemies et pourra le faire en les évitant ou en se protégeant.

Le premier chapitre est un condensé de tutoriels. Le joueur apprendra très rapidement à contrôler son personnage, à maîtriser les attaques et la gestion de ses héros lors des combats, mais aussi à utiliser avec sagesse les sorts, soins et attaques en fonction de sa barre ATB. Une introduction qui ne manque pas d’intensité.

Une nouvelle expérience visuelle et auditive

Les effets visuels sont superbes.

Depuis les premiers trailers dévoilés par Square Enix, difficile de ne pas être impressionné par la beauté des cinématiques et des graphismes. Les décors sont incroyablement beaux. Bien qu’ils respectent l’univers et le cadre de l’original, l’amélioration de l’ensemble impressionne par sa diversité, sa profondeur et sa beauté.

Le jeu gagne en perspective, ce qui permet de meilleurs déplacements, mais surtout des détails. On remarque effectivement combien les développeurs ont enrichi les décors, c’est impressionnant.

On peut tout de même faire quelques critiques – qui ne sont que des détails face à la beauté globale du jeu -, notamment lors des combats. Si la gestion simultanée des personnages fonctionne bien, il arrive qu’on perde en lisibilité à cause des différents sorts et attaques. À de rares moments, la caméra fait des siennes lors des combats, malgré un système de ciblage des ennemis. Enfin, on peut également regretter que certains couloirs se ressemblent autant.

En effet, lors d’une mission, nous avons parcouru plusieurs niveaux de couloirs entrecoupés par des salles de gestions des fournitures. Chaque niveau ressemblait comme deux gouttes d’eau au précédent, seul le nombre d’ordinateurs permettait de différencier les salles ce qui est tout de même dommage. L’allongement du chapitre Midgar s’explique-t-il par des étapes redondantes ? Il faudra patienter jusqu’à la sortie du titre pour le vérifier.

Pour ce qui est des différentes interfaces du jeu, elles ont également eu droit à un petit coup de modernisation. La navigation est fluide et les menus sont beaux et bien organisés, même si on peut se laisser submerger par les différentes informations. Nous n’avons pas eu l’occasion de nous plonger plus que cela dedans.

Final Fantasy VII Remake a également droit à des doublages complets. Le jeu ne repose plus uniquement sur des sous-titres. Ici, les personnages ont chacun leur propre voix ce qui apporte forcément de la substance au jeu. Si le jeu proposera une version entièrement en français (voix et sous-titres), notre test fut en anglais et sous-titré français. Nous avons pu constater que la traduction n’était pas toujours fidèle aux dialogues anglais. Le problème n’était pas une question de mauvaise traduction mot à mot, mais plutôt de transmission d’idées. À de nombreuses reprises, la version anglophone semble plus cynique, alors que la traduction française semble étrangement quelque peu plus humaine. Reste à voir si cela se fera ressentir dans la version française.

Enfin, on soulignera combien la bande-son fait honneur aux musiques originales revisitées qui épousent parfaitement les actions à l’écran.

Ces quelques heures passées sur Final Fantasy VII ont été très intenses et jouissives. La prise en main ne nous a pas laissés une seconde de répit tant le titre de Square Enix se veut dynamique et intense dès les premiers instants. On a évidemment été charmé par cette mise en bouche. Difficile de trouver des défauts à ce titre au cours de ces trois heures de test, si ce n’est l’inquiétude de sa longévité, il faudra patienter jusqu’au 10 avril pour voir ce qu’il en est dans sa globalité.

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