La scène coupée dévoilant le sort réservé à l’un des personnages secondaires du film prouve que le Joker n’a pas inventé toute l’histoire. Depuis plusieurs semaines, le film de Todd Phillips mettant en scène le Joker ne cesse de faire parler de lui. Au-delà de la prestation incroyable de Joaquin Phoenix, le film se démarque largement des autres longs-métrages mettant en scène l’ennemi juré de Batman par son traitement psychologique du personnage. De plus, le Joker est aux antipodes des films de super-vilain puisqu’il n’a ni super-pouvoir, le film ne montre aucun effet spécial spectaculaire ni de bataille épique. Mais comme beaucoup de films, il ne livre pas forcément tous ses secrets à l’écran. En effet, le long métrage sur le Joker prend le temps de poser un cadre, de développer le contexte et surtout de décrire la descente aux enfers d’Arthur Fleck. On se laisse porter par son histoire, on plonge avec lui dans la folie, si bien qu’on se laisse berner par ses fantasmes et hallucinations. Et après plus de deux heures de films, la fin du Joker nous laisse cependant perplexes. Elle laisse place à l’interprétation de chacun concernant le sort d’Arthur Fleck. Le Joker a-t-il tué toutes ces personnes ? Le peuple s’est-il levé à ses côtés ? Ou s’agissait-il seulement d’un rêve d’un homme malade enfermé à Arkham ? C’est en revenant sur le sort réservé à l’un des personnages que le réalisateur du film a confirmé qu’il ne s’agissait pas d’un fantasme. En effet, la fameuse scène coupée montrait que Sophie, la voisine d’Arthur avec laquelle il s’est imaginé être en relation, regardait la télévision lorsque le Joker était sur le plateau de Murray. Autrement dit, Arthur Fleck s’est bien rendu à l’émission du présentateur vedette. Reste à savoir si la suite des événements dépeints dans le film s’est bien déroulée. Le Joker a-t-il réellement abattu Murray ? Dans tous les cas, a fait quelque chose qui l’a amené à se retrouver à Arkham. Cette scène coupée met donc un terme à toutes les théories des fans selon lesquelles le film ne raconte que les fantasmes d’un malade, enfermé dans un asile psychiatrique.