Après les jeux mobiles, le petit studio canadien Milkbag Games s’attaque aux jeux pour consoles et PC avec Futuregrind. Un jeu basé sur la progression par l’erreur qui mettra les nerfs des joueurs à rude épreuve. Enfourchez votre bécane du futur, c’est parti pour une course d’obstacles frustrante, mais toute aussi addictive. Le petit studio indépendant canadien Milkbag Games s’était déjà illustré sur mobile, en 2014, avec Disco Zoo et Photobomb qui avaient tous les deux rencontré un certain succès. Cette année, le studio s’est lancé un nouveau défi : proposer un jeu sur consoles et PC. De là est né Futuregrind, un mélange de jeu de course et d’action dans un cadre futuriste. Le joueur contrôle un pilote de moto du futur engagé dans une compétition internationale. Notre héros doit s’attirer l’affection du public et des sponsors afin de gagner des nouveaux modèles de motos plus performantes, mais sous ses airs de compétitions bon-enfant se cache en réalité un complot contre notre pilote. Un scénario basique qui a tout de même le mérite d’exister et d’encadrer la succession de circuits. Après quelques lignes de textes, on démarre directement sur le circuit et on fait connaissance avec ce véhicule du futur, une moto aux airs du film Tron où le pilote est installé au centre d’une structure reliant deux roues. La structure peut tourner autour du pilote afin de rouler sur une ou deux roues. Le but du jeu est assez simple : atteindre la fin du circuit en un seul morceau. Pour y arriver, il faudra survivre aux différents obstacles sur le chemin et remplir différents objectifs imposés. Flirtant avec les jeux de plateforme, le titre propose un système de progression très frustrant, le parcours étant semé d’embûches ou plus précisément de trous. Pour boucler sa course, notre pilote devra sauter de rails en rails jusqu’à la ligne d’arrivée. Ça, ce n’était que pour le premier niveau. Grâce à la grande bonté d’un sponsor, notre pilote prend position sur une nouvelle bécane, aux roues de couleurs différentes, une bleue et une rose. Dorénavant, il faudra se déplacer sur la roue correspondant à la couleur du rail au risque de devoir recommencer la course. Le tout avec une vitesse assez soutenue, sauter de plateforme en plateforme en faisant tourner la moto pour faire correspondre la couleur au rail s’avère assez compliqué. Et comme si cela ne suffisait pas, Futuregrind impose également différentes figures acrobatiques qu’il faudra impérativement réaliser au cours du circuit pour amuser la galerie. Si elles ne sont pas réalisées, il faudra recommencer encore et encore. De quoi crisper un peu plus les nerfs du joueur. Malgré la progression, les circuits se révèlent assez limités. Les décors sont d’ailleurs souvent les mêmes – on notera tout de même l’aspect disco des rails néons -, ce sont surtout les objectifs qui changent et qui apportent de la variété au titre. Le level design est croissant, mais à force d’aiguiser ses réflexes, le jeu devient redondant. Le cadre de la compétition, de l’aspect futuriste et de la vitesse est parfaitement cadré par une musique techno tout aussi rythmée. Heureusement, au bout de plusieurs morts, elle s’octroie une petite pause, histoire d’éviter que le joueur n’arrache le peu de cheveux qu’il lui reste. Conclusion Proposé à un tarif relativement attractif (environ 20€), le dernier bébé du studio canadien Milkbag Games parvient à séduire avec son cadre futuriste et son gameplay terriblement exigeant. A mi-chemin entre le jeu de course futuriste et le jeu de parkour, Futuregrind mettra les réflexes des joueurs à rude épreuve. Le gameplay est terriblement efficace et on en vient à enchainer les parties sans même s’en rendre compte. Vu le prix, il ne faudra toutefois pas s’attendre à une réalisation grandiose ni à une durée de vie exceptionnelle. Il y a d’ailleurs de fortes chances que vous lâchiez le jeu en cours de partie, le concept étant par nature très répétitif…