Serelay, une startup londonienne, a fait du phénomène des fake news son fer-de-lance. Elle propose de déceler automatiquement les images modifiées. Crédit photo : DR Phénomène grandissant ces dernières années, les fake news sont des contenus mensongers qui inondent la toile dans le but d’attirer l’internaute ou à des fins de propagande. Une étude de Buzzfeed indique que les 20 fake news les plus populaires lors des élections présidentielles de 2016 avaient surpassé en nombre de partage ceux du top 20 des articles des médias de référence. Les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter et Google sont directement visés par cette pratique. Pour contrer cela, Serelay s’engage, via un système algorithmique, à avertir l’internaute qu’une image a été détournée. Le logiciel développé par la startup se base sur l’analyse en temps réel des images, mais aussi des métadonnées qui accompagnent les photos (Localisation GPS, Wifi, Bluetooth, etc). « Si le moindre pixel a été modifié par rapport à la photo originale, Serelay signalera la falsification » précise Roy Azoulay, fondateur de la compagnie. Les plateformes comme Tinder et Meetic pourraient également faire appel à Serelay. Une solution dans l’air du temps, puisque Facebook a annoncé en janvier sa volonté de modifier les algorithmes de son fil d’actualité pour lutter contre les fake news. D’autres y voient par ailleurs une bataille perdue d’avance : « Je vois que nombre de nouvelles technologies apparaissent pour enrayer le tsunami des fake news, en utilisant l’intelligence artificielle ou même une vérification humaine, mais c’est une bataille perdue d’avance » estime Anand Sanwal, cofondateur de CB Insights, une firme spécialisée dans l’analyse du big data. Pour l’heure, le bon sens et la recherche restent cependant les meilleures armes que les internautes ont à leurs dispositions pour faire face à cette tendance. Article rédigé par Jean-Charles Dierickx