Google veut se débarrasser des “injecteurs de publicités”

Il ressort d’une étude menée par le géant de l’informatique en partenariat avec l’Université de Berkeley (Californie) qu’un PC sur 20 intègre un adware, ces logiciels publicitaires potentiellement risqués. C’est pourquoi Google a annoncé avoir bloqué 192 extensions de ce genre sur son navigateur Chrome.

ADWARE

L’analyse de plus de 100 millions de pages visionnées a montré que ces “injecteurs de pub” s’installent à la fois sur les PC et les Mac et qu’ils ont même infiltré les navigateurs Chrome, Firefox et Internet Explorer. De plus, parmi ces ordinateurs infectés, 50% affichaient deux logiciels potentiellement malveillants, et près d’un tiers d’entre eux en avait quatre ou plus.

Un injecteur publicitaire n’est autre qu’une extension qui s’anime une fois que l’ordinateur se connecte à internet. Il remplace la pub qui devrait se trouver sur la page web dans le navigateur par un autre contenu choisi par ce même logiciel. Ce type de contenu publicitaire peut être malveillant ou bénin.

Leur utilisation a été abondamment pointée du doigt ces dernières semaines suite au tollé provoqué par Superfish, un injecteur de pub que Lenovo avait préinstallé sur bon nombre de ses PC.

On notera qu’au lieu d’afficher des pubs, ces logiciels peuvent servir de point d’entrée pour les malwares. En effet, plus d’un tiers des injecteurs de pubs qui tournaient sur le navigateur Chrome analysés dans le cadre de l’étude ont été identifiés comme des logiciels malveillants.

Dans les grandes lignes, la question de savoir qui contrôle au final l’information présentée aux utilisateurs est d’une importance clé et croissante — c’est l’un des problèmes les plus essentiels auquel doit faire face le monde digital“, explique le professeur Vern Paxson de Berkeley dans un communiqué à propos de cette étude.

Google et l’Université de Berkeley présenteront les résultats de leurs recherches conjointes dans leur intégralité en mai, mais ont choisi de publier quelques faits notables cette semaine pour soulever ce problème et encourager d’autres entreprises à agir dans le même sens.

Suite aux résultats alarmants de cette étude, Google a décidé de bloquer 192 extensions d’adware sur son navigateur Chrome, elles touchaient plus de 14 millions d’utilisateurs. A noter cependant que Google ne peut pas exercer le même contrôle sur les navigateurs concurrents.

AFP

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