James Comey, le grand patron du F.B.I. l’affirme : ce sont les Nord-Coréens qui ont lancé la vaste campagne de piratage contre Sony Pictures. Néanmoins, aucune preuve n’appuie les affirmations du directeur du F.B.I., et tout le monde ignore encore qui est l’auteur de l’un des plus gros piratages de l’histoire d’Internet. Le piratage de Sony Pictures, qui aurait coûté plusieurs dizaines de millions à l’un des plus gros studios hollywoodiens, n’a pas encore révélé tous ses secrets. En réalité, à l’exception du F.B.I., personne ne semble convaincu de l’implication de la Corée du Nord dans le piratage des sites intranet et internet de Sony Pictures. Dans son rapport, James Comey, le directeur du F.B.I. indique cependant que plusieurs adresses IP ont trahi des pirates nord-coréens, sans apporter aucune preuve concrète de ces allégations. L’administration américaine, qui a déjà riposté au piratage de Sony Pictures en coupant l’Internet sur le sol nord-coréen durant plusieurs heures, semble avoir tourné la page et élude la question dans les médias. De la machination du studio hollywoodien à la théorie du complot en passant par une possible implication de la Chine, les théories les plus folles circulent sur Internet, sans que l’on ne sache à laquelle se fier. La logique voudrait en effet que la Corée du Nord soit le responsable de cette attaque. Qui d’autre aurait intérêt à empêcher la sortie de ce film? Doté d’une armée de cyber-terroristes, le pays, pourtant très fier d’annoncer le tir d’un nouveau missile à chaque entraînement militaire, a nié toute implication. Pour plusieurs experts en sécurité informatique, on ignore toujours l’identité des pirates qui se sont attaqué à Sony Pictures. Comme l’explique le professeur Alan Woodward de l’université de Surrey, “le F.B.I. n’a pas montré les preuves qui condamnent la Corée du Nord“. En outre, plusieurs pistes dont la Chine, ont été rapidement écartées par le F.B.I. sans que l’on ne sache pourquoi. Pour beaucoup d’analystes, la Chine pourrait être l’auteur de ces attaques, mais aucune preuve ne permet d’étayer ces dires. De plus, les experts en sécurité informatique rappellent précisent que si en effet des adresses IP pointent vers la Corée du Nord, rien ne confirme l’implication du gouvernement dans cette opération. Enfin, Forbes rappelle qu’avant de demander l’annulation de la sortie du film The Interview, les pirates ont réclamé une certaine somme d’argents à Sony Pictures pour étouffer l’affaire. Une condition plutôt surprenante, même venant de la Corée du Nord… Pour l’heure, impossible donc de dire avec certitude de quel pays provenait les attaques. Et vu le manque de communication du F.B.I. sur le sujet, il semble fort probable que nous ne connaîtrons jamais le fin mot de cette histoire.