On vous le racontait hier, l’équipe de François Hollande tire la sonnette d’alarme à l’égard de la politique numérique de Sarkozy. Le président de la République française aurait, selon la gauche, bénéficié d’un support disproportionné de Twitter – qui aurait censuré plusieurs comptes parodiant Sarkozy – et de Facebook – qui aurait permis au candidat de créer une Timeline avant sa disponibilité officielle. Des accusations balayées par l’équipe numérique du président. Lundi soir déjà, un des responsables de l’équipe internet du candidat UMP a tenté d’éteindre la polémique autour des comptes Twitter supprimés – @nicolassarkozy, @mafranceforte, @fortefrance, @SarkozyCaSuffit. “Conformément aux règles de Twitter, nous n’avons fait que signaler les comptes qui représentent un risque d’ursupation du nom de Nicolas Sarkozy, et donc d’une usurpation d’identité telle que l’interdisent les règles de Twitter”, a-t-il dit, précisant que “tout le monde peut dénoncer un compte auprès de Twitter dès lors qu’il y a usurpation de nom et ce, quelle que soit la raison, qu’il s’agisse de critiquer, de parodier ou même de soutenir”. “Il y a toujours des comptes satiriques de Sarkozy !” “Le PS nous avait déjà attaqué sur Facebook, et maintenant ils en remettent une couche sur Twitter”, constate un autre responsable de la campagne numérique de Sarkozy visiblement agacé. “Faisons simple : quand le président français débarque sur Twitter, on ne peut pas se permettre qu’il y ait un risque de confusion. On veut que les gens qui cherchent Nicolas Sarkozy tombent immédiatemment sur le compte officiel du président, pas sur quelqu’un qui usurpe son identité”. Le responsable précise encore que “ce sont les conditions générales du service – dictée par Twitter – que chaque utilisateur doit accepter pour pouvoir créer un compte”. La question reste malgré tout posée pour des comptes comme @SarkozyCaSuffit. “Soyons clair :nous n’avons pas demandé la fermeture de compte satirique sur Nicolas Sarkozy. La meilleure preuve: il y en a encore plein en ligne !” Si le camps Sarkozy reste serein par rapport à cette polémique – “Ca mobilise le microcosme mais finalement les Français ne sont pas dupes” -, cette affaire s’ajoute àcelle de la Timeline Facebook de Nicolas Sarkozy. François Hollande reproche à Facebook France d’avoir pris parti pour le candidat UMP en lui donnant accès en primeur cet outil. “C’est n’importe quoi”, réagit vivement le responsable de la campagne numérique. “Il a fallu que Facebook France confirme lui-même que les outils que l’UMP a utilisé sont disponibles pour tout le monde. Aucun des candidats n’a utilisé la Timeline de Facebook, personne n’y a pensé à part nous. Ce n’est quand même pas de notre faute ! Ils auraient très bien pu faire pareil, ils ont juste loupé le coche.” Le camps du candidat Sarkozy tente maintenant d’éteindre la polémique et de remettre le débat au centre du jeu. “Que veulent les Français ? Qu’on s’occupe de leurs problèmes ou de voir des candidats se faire la guerre sur Twitter ? Je ne vois pas l’intérêt de lancer une pétition anti-Sarkozy pour l’adresser à Twitter…” Et de conclure, ironique, sur la communication très active du PS : “C’est vrai, j’ai entendu la gauche communiquer tous les jours sur la polémique Facebook et Twitter, alors je m’étonne de ne pas voir le PS condamner le Google Bombing dont Sarkozy est victime…”