Test – Hercule Poirot The London Case : une suite sans surprise

The London Case est la suite de The First Case, un jeu qui mettait déjà en scène le célèbre détective belge. Le résultat est charmant, mais pas toujours très convaincant.

Le scénario est somme toute plutôt traditionnel. En effet dans Agatha Christie – Hercule Poirot : The London Case, vous incarnez le célèbre détective Hercule Poirot (qui n’a jamais moins ressemblé à Hercule Poirot que dans cette série de jeux, mais passons…) et vous vous rendez à Londres afin d’assister à une exposition dans un musée, mais bien évidemment, tout ne va pas se passer comme prévu.

The London Case est en tout point un jeu similaire à son prédécesseur : de bonnes idées de gameplay, le charme d’une ambiance à la Agatha Christie, mais un sacré manque d’ambition… D’autant plus que quand The London Case a voulu se démarquer de son prédécesseur, c’est généralement dans le mauvais sens…

Observer des objets sous toutes les coutures… un grand classique du jeu d’investigation

La formule est donc à peu près identique : vous dirigez un Poirot tout de même très jeune dans des décors en vue 3D isométrique afin de récolter des indices et d’interroger des suspects. Puis, vous faites des connexions sur votre carte mentale afin de faire des déductions et de vous rapprocher de la vérité dans ce qui ressemble tout de même beaucoup à un visual novel.

Mais The London Case a peut-être un peu eu honte de cet héritage de visual novel. Car si celui-ci était très assumé dans The First Case, il a été volontairement effacé dans The London Case. Pour éviter de ressembler à un Ace Attorney boosté en gameplay (ce qui n’était pourtant pas sans charme) The London Case a décidé de retravailler les dialogues pour les faires ressembler à quelque chose de plus traditionnel… et d’un peu moins léché.

En 3D isométrique, les décors sont très sympathiques

Car si, dans The First Case, la caméra gardait une certaine distance avec les personnages dont on ne voyait pas les défauts alors que les dialogues se déroulaient sous un format très visual novel, avec de plutôt beaux dessins représentant les protagonistes, ici, c’est un peu différent.

Dans ce cas précis, nous avons affaire à des animations très inégales… On voit les personnages de très près, et on voit ainsi que la qualité de leur apparence est extrêmement variable (pour certains, il leur manque carrément des dents, ce qui a pour effet de nous faire voire l’intérieur de leur tête…) et on a l’occasion de découvrir tous les défauts d’un jeu qui, graphiquement, est pourtant tout à fait potable dés qu’on revient à la vue isométrique (même s’il reste tout de même quelques défauts d’animation).

Les animations d’un peu trop près… Parfois, ça va, parfois, c’est la catastrophe…

En ce qui concerne le scénario, The London Case ne vole pas bien haut mais reste plutôt sympathique. On voit que le niveau de difficulté est pour tous les âges. Ce qui, pour un adulte, peut malheureusement rendre le jeu vraiment facile. Même si, parfois, comme souvent dans les jeux d’enquête, on peut tomber sur quelques raisonnements un peu tordus qui ne sont pas si faciles que ça à trouver. On reste donc dans la pure tradition d’un jeu comme Ace Attorney, par exemple.

Un autre point noir à noter : la bande son. D’habitude, se plaindre de la bande son revient surtout à trouver que l’ambiance sonore n’est pas convaincante. Ce n’est pas ici tellement le souci. Le problème, dans The London Case, c’est de se retrouver coincé dans une zone parce que l’indice est un peu trop bien caché, et entendre un bruit lancinant et agressif pour les oreilles (ce n’est pas extrêmement courant, mais ça arrive à quelques reprises tout de même).

Pas de bug en vue ce n’est donc quelques glitch visuels. En même temps, le jeu reste extrêmement simple sur le plan technique, et il serait donc un peu inquiétant de voir de gros bugs dans une telle œuvre.

La carte mentale est une bonne idée de gameplay qui fonctionne vraiment bien

En fin de compte, il n’y a qu’un seul véritable reproche que l’on puisse faire à Agatha Christie – Hercule Poirot : The London Case, et c’est de manquer d’ambition. S’il est disponible d’abord et avant tout sur des plateformes telles que PC, Xbox, Switch ou PlayStation, The London Case ne semblerait pas nécessairement en décalage avec le catalogue de jeux Android ou iOS (C’est d’ailleurs, probablement, un jeu mieux apprécié sur un petit écran. Si vous jouez sur Switch, nous vous conseillons d’y jouer en mode portable plutôt qu’en mode console de salon).

Conclusion

Agatha Christie – Hercule Poirot : The London Case est un quasi-visual novel d’enquête sympathique mais sans grande ambition. Son plus grand défaut est sa faible capacité à cacher ses graphismes limités comme l’avait bien mieux fait son prédécesseur. Avec un gameplay qui suit une formule assez convenue, mais qui conserve de son opus précédent le principe de la carte mentale, qui est plutôt intéressante, The London Case n’est pas désagréable pour un petit moment détente dans une ambiance de roman policier à l’ancienne. Le jeu est vendu à petit prix et en soi plutôt séduisant mais il ne faudra néanmoins pas en attendre de trop, petite production oblige.

_
Suivez Geeko sur Facebook, Youtube et Instagram pour ne rien rater de l'actu, des tests et bons plans.

Agatha Christie - Hercule Poirot: The London Case

Gameplay 6.5/10
Contenu 6.5/10
Graphismes 4.5/10
Bande son 5.0/10
Finition 6.0/10
5.7

On aime :

Un jeu sympathique et relaxant

La carte mentale tout droit sortie du précédent opus

Une ambiance de roman policier à l’ancienne

Les phases de 3D isométriques sont plutôt jolies

On aime moins :

Un jeu trop facile et un peu trop enfantin

Des graphismes parfois horribles durant les conversations

Parfois, la bande-son casse les oreilles

Un manque d’ambition flagrant