Un MOBA à la troisième personne prenant place dans un univers moyenâgeux, ça vous tente ? C’est le pari un peu fou tenté par Toylogic avec Warlander. Début d’année sortait sur PC le très sympathique Warlander, un nouveau jeu du studio japonais Toylogic (qui a notamment travaillé sur Nier Replicant) mêlant ici univers moyenâgeux, match à mort par équipe et gameplay fortement inspiré des MOBA. Un mix plutôt original qui a visiblement fait mouche sur PC, donnant l’envie aux développeurs de faire sortir leur free-to-play sur consoles next-gen. Warlander dispose d’un gameplay plutôt original pour le genre. Le principe est on ne peut plus simple. Vous incarnez un chevalier et devez capturer des tours ainsi que détruire le noyau ennemi qui se trouve dans leur forteresse. Forteresse que vous devez intégrer grâce à des échelles, un bélier, des sorts ou même au forceps, le tout en passant par des tours à capturer. Plus vous aurez infligé de dégâts au noyau ennemi ou aurez conquis de tours, plus vous aurez de chance de remporter la partie. A la manière d’un MOBA, la carte est répartie en deux forteresses, avec des tours et trois chemins à emprunter. Pour cela, vous aurez à choisir entre trois classes de héros parmi la prêtresse (combinaison de corps à corps et de magie), le guerrier (corps-à-corps) et le mage (magie) et pourrez ensuite le personnaliser. Plus vous personnalisez votre héros avec des puissants items, plus il sera alors nécessaire d’obtenir de la bravoure pour l’utiliser sur le champ de bataille, bravoure qui s’obtient tout simplement en tuant des ennemis. Le problème est que l’obtention de cette bravoure est quelque peu brouillonne, comme l’ensemble du jeu. On n’a aucune jauge qui nous indique où elle se situe, impossible donc de savoir à partir de quand on peut l’utiliser. Et c’est un peu le ressenti que l’on a dans tout le jeu, menus compris. Les combats sont extrêmement brouillons. Même si c’est un peu plus potable en 1v1, ça reste très difficile d’y voir clair quand les affrontements ont lieu. Même constat pour les menus, notamment de configuration du héros, qui regorgent d’options sans spécialement donner envie que l’on s’y aventure. Lorsque l’on est en combat, ceux-ci sont assez brouillons et il faut principalement être en 1v1 pour y voir quelque chose. Du côté du gameplay, nous évoquions donc les trois classes de personnage et leurs spécificités à chacune. Honnêtement, il n’y a pas de grandes différences entre le guerrier et la prêtresse. Tous deux se battent au corps-à-corps et seuls les attaques spéciales différent. Le mage, lui, est plus difficile à manier, notamment dans les lieux exigus comme le donjon, où se situe le noyau. Pour venir à bout de vos ennemis, plusieurs possibilités s’offrent à vous. La première, et probablement la plus simple, consiste à affronter les ennemis en face-à-face. Ensuite, partout sur le champ de bataille sont disséminés des balistes, catapultes et autres arbalètes à construire. Si elles requièrent un long temps d’attente pour être construites, elles sont d’une efficacité redoutable une fois opérationnelles. Mais ce qui impressionne le plus dans Chivalry 2, c’est sa mise en scène et l’aspect spectaculaire des affrontements, avec notamment des attaques ultimes juste impressionnantes, comme la pluie de météorites. Les forteresses sont magistrales, et voir d’immenses météorites s’abattre sur leurs fondations est vraiment jouissif. D’autant que le titre n’est vraiment pas vilain visuellement, bien au contraire. Visuellement, Warlander s’en sort très bien, et mise principalement tout son level design et son gameplay sur le spectaculaire. Niveau contenu, en revanche, Warlander peine à convaincre. Seul trois classes sont proposées, les maps sont guère plus nombreuses et vous n’avez que deux modes de jeu à votre disposition : combat à deux ou à cinq équipes. Chaque équipe est composée de 20 joueurs, répartis en cinq sections aux objectifs variés. Une section doit défendre le donjon, tandis que d’autres conquièrent les tours ou attaquent le noyau adverse. En revanche, les parties à cinq équipes (et donc 100 joueurs) sont bien plus brouillonnes et il faut attendre un matchmaking organisé pour y participer, qui peut parfois prendre jusqu’à vingt minutes d’attente. Enfin, dire que Warlander a été fini à la va-vite et est mal optimisé semble un euphémisme. Il y a énormément de clipping où qu’on soit, et ce, malgré le fait que le titre soit proposé sur next-gen. Un autre souci vient poser problème : l’existence d’un logiciel anti-triche sur PC. Il n’existe pas sur consoles, mais le simple fait que les développeurs nous imposent l’installation de ce logiciel polémique qui serait capable d’avoir accès à certains fichiers privés présents sur l’ordinateur. Conclusion Petite (agréable) surprise cette année avec Warlander. Très largement inspiré des MOBA dans la construction de ses niveaux, le titre nous plonge dans une bataille sans merci entre 2 (ou 5) équipes devant détruire le noyau de la forteresse ennemie. Tant au niveau du gameplay que dans la mise en scène, on sent que Warlander est conçu pour en mettre plein les yeux des joueurs, quitte peut-être à passer à côté de l’essentiel. Certains combat sont parfois brouillons, tout comme les menus ou le système de classe, et le contenu est relativement maigre. Malgré tout, ces points mis de côté, Warlander est fun à parcourir, surtout entre amis.