Test – God of Rock : un jeu de combat à la sauce Guitar Hero

Combiner Street Fighter et Guitar Hero, vous en rêviez ? Les Californiens de Modus l’ont fait, avec God of Rock. Nous ne sommes toutefois pas certains que c’était le mix idéal.

God of Rock est, ce qu’on peut appeler dans le jargon du gaming, un ovni vidéoludique. Modus, le studio derrière le développement du jeu, est habitué de ce genre d’expériences peu flatteuses pour l’industrie. Nombreux sont les ratés des Californiens, God of Rock est donc l’occasion pour le studio de redorer son blason. Et c’est avec un … jeu de baston musical que les Californiens entendent marquer le coup.

Un peu de Guitar Hero par ici pour l’aspect musical et rythmique et du Street Fighter par là pour la baston et le character design. Oui, vous avez bien lu, difficile de croire que deux jeux que tout oppose puissent être réunis dans une seule et même production. Et pourtant, les développeurs de Modus l’ont fait. Le résultat est plutôt surprenant, et ce, dans les deux sens du terme.

Comme pour meubler, les développeurs ont imaginé un semblant de scénario qui s’incruste très bien dans l’ambiance du titre.

Le Dieu du Rock est d’humeur jouette et taquine. Il a ressuscité les plus grands musiciens de l’histoire, tous fictifs bien que parfois inspirés de vrais chanteurs comme Elvis, et leur a lancé à chacun le défi d’obtenir la suprématie musicale. Ils vont ainsi devoir se battre entre eux sur fond de musiques endiablées pour devenir le numéro un.

Pour ce faire, les 12 anti-héros vont se livrer une bataille sans merci sur fond de mélodies hard-rock, électro ou encore pop. Le concept est simple : les combats se font par affrontements 1v1, contre l’IA ou un ami, lors desquels il faut appuyer au bon moment sur la bonne touche. Une bonne coordination est nécessaire donc, puisque chaque faux pas ou misclick causera la perte d’une partie de vos PV. À l’instar d’un Street Fighter ou de tout autre jeu de combat, c’est en arrivant à bout de la jauge de vie de l’adversaire que vous remporterez la partie. En mode facile, vous arrivez rapidement à bout de votre adversaire, mais si vous optez pour le mode “God of Rock”, alors vous risquez vite de vous retrouver dans les choux.

Visuellement, le titre est plutôt sympa. Dommage que les visuels passent inaperçus avec les combats qui demandent de rester constamment attentifs.

Mais pour cela, diverses ruses sont à votre disposition, à savoir les multiples coups spéciaux. En combinant des mouvements avec le joystick droit et l’activation avec la touche R2, vous aurez la possibilité de lancer un “sort” permettant de perturber le combattant adverse : accélération du défilé des touches, touches qui clignotent et disparaissent, apparition subite de touches trompeuses… Des outils plutôt sympas, mais qui sont assez compliqués à activer. En effet, pour les actionner, vous devez arrêter d’appuyer sur vos combinaisons, ce qui provoque irrémédiablement une perte de votre jauge de vie.

Concernant les combats, l’accent a principalement été mis sur le fun et l’amusement. À partager sans modération avec un ami, God of Rock assurera de très sympathiques soirées entre amis ou en famille, que ce soit avec des enfants ou des plus grands. Seul, le soft peut vite s’avérer redondant et répétitif. D’une part en raison d’un contenu famélique (nous y reviendrons), mais aussi et surtout à cause d’une rejouabilité très pauvre, puisqu’on fait tout le temps la même chose, sans diversité aucune.

Précision et rapidité sont la clé pour battre votre adversaire.

Côté contenu donc, c’est extrêmement pauvre. Niveau gameplay d’une part, puisque seulement 12 personnages sont mis à disposition du joueur. Malheureusement, le style de combat ne varie pas suffisamment entre chacun d’entre eux, en tout cas de prime abord. En effet, on s’attarde principalement sur le combo et le tempo des touches et n’avons absolument pas le temps d’admirer les combats qui sont pourtant très réussis et stylisés.

D’autre part, c’est les modes de jeu qui ne sont vraiment pas nombreux. Seuls un mode arcade en ligne, en local ou en solo, un mode entraînement et un éditeur de niveaux sont proposés. L’arcade dispose de quelques cinématiques liées au personnage choisi, mais c’est  vraiment trop maigre. Quant à l’éditeur de niveaux, qui est vraiment trop léger lui aussi, on regrettera que rien ne nous soit expliqué et que nous soyons plongés dans le grand bain sans explication aucune. Dommage, car le potentiel est là, ne restait plus qu’à l’exploiter.

En revanche, là où les développeurs ont fait fort, c’est la direction artistique de leur titre. Graphiquement parlant, sans être superbe, God of Rock est plutôt joli et jouit, notamment, d’un univers qui lui est propre et qui est vraiment fun et sympa. La musique joue justement un grand rôle là-dedans (et heureusement pour un jeu musical) et assure des parties endiablées, rythmées et frénétiques.

Conclusion

God of Rock n’est certainement pas dénué de défauts, bien au contraire. Mais vous ne risquerez pas de vous ennuyer en y jouant avec des amis. Mélange de Street Fighter et de Guitar Hero, le titre requiert de vous une habileté et une dextérité à toute épreuve pour appuyer sur la bonne touche au bon moment. Problème : si vous décidez d’y jouer seul, vous risquez de très vite vous ennuyer. Contenu famélique, gameplay répétitif et visuels qui passent au second plan, God of Rock n’est assurément pas fait pour s’y aventurer en solo. La direction artistique et le gameplay entre amis sauvent les meubles. Mais si vous n’avez personne dans votre entourage qui serait intéressé à passer son temps sur God of Rock avec vous, alors passez sans hésitation votre chemin.

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God of Rock

Gameplay 5.5/10
Contenu 5.0/10
Graphismes 7.0/10
Bande son 7.5/10
Finition 7.0/10
6.4

On aime :

Un challenge de taille pour les perfectionnistes

Des musiques plutôt sympas

Plutôt fun entre amis

Visuellement joli

On aime moins :

Ultra répétitif

Un contenu très peu fourni

Des combats qui passent inaperçus

Des coups spéciaux pas toujours pratiques à activer

L'éditeur de niveaux, beaucoup trop compliqué et pas expliqué