Après les jeux Nioh et Stranger of Paradise Final Fantasy Origin, la Team Ninja nous propose à nouveau un jeu inspiré de la formule des Souls-like. Les développeurs japonais ont sorti Wo Long : Fallen Dynasty il y a quelques jours, un tout nouveau titre inspiré de l’histoire de la Chine. Édité par Koei Tecmo et développé par la Team Ninja, une équipe qui a fait ses preuves sur de nombreux jeux d’action au cours des deux dernières décennies, Wo Long : Fallen Dynasty est un nouvel Action-RPG dont une bonne partie des mécaniques sont tirées du genre des Souls-like. Nouvelle franchise oui, mais soyons honnêtes, le titre repose grandement sur les acquis du studio lors de la conception des deux jeux Nioh, à tel point que ce Wo Long ressemble presque à un troisième épisode déguisé. Le dernier jeu des développeurs japonais se démarque cependant grâce à quelques mécaniques originales et un univers tout à fait différent. Si vous êtes déjà familier avec le roman historique “Les Trois Royaumes”, Wo Long ne devrait pas trop vous perdre puisque l’univers du jeu s’inspire de l’histoire de la Chine féodale. Le titre se permet néanmoins d’ajouter de nombreux éléments fantastiques tirés de la mythologie du pays. L’intrigue se déroule en l’an 184, une période chaotique durant laquelle notre personnage va briller. Notre protagoniste entièrement customisable va perdre la vie face à un soldat, mais sera mystérieusement ressuscité grâce à un talisman donné par un jeune homme. Possédant désormais des pouvoirs, notre personnage va devenir la clé pour combattre des forces maléfiques qui s’éveillent et pour empêcher le pays de sombrer. La mythologie chinoise est un univers que l’on ne voit pas souvent dans un Souls-like. Malgré toutes ses inspirations, l’on remarque très vite que ce n’est pas sur sa trame narrative que Wo Long va se concentrer, et qu’elle n’est principalement là que pour donner un prétexte à cette aventure. Le titre offre tout de même des cinématiques jolies et bien mises en scène entre les missions. Les amoureux de l’histoire de cette période de la Chine devraient aussi apprécier voir certains personnages clés. S’il est musicalement et visuellement très agréable, il faut admettre que le jeu n’est pas une claque graphique malgré une très bonne direction artistique. L’expérience de jeu tourne surtout autour de son gameplay particulièrement réussi. Wo Long souffre également de quelques bugs et quelques soucis de fluidité dépendant de la plateforme, en particulier la version PC soumise à de nombreux soucis d’optimisation qui devraient bientôt être patchés. Wo Long emprunte évidemment de nombreuses mécaniques aux Souls-like telles que les mécaniques de mort qui laissent une partie de notre butin aux mains de l’ennemi qui nous a vaincu, ses drapeaux qui fonctionnent comme des feux de camps et qui permettent d’augmenter notre niveau et d’apprendre de nouvelles compétences, les types d’armes différents et l’importance du poids de l’équipement… À ceci près que Wo Long est plus proche de Nioh que d’un Dark Souls. Le titre est divisé en niveaux déconnectés les uns des autres dans lesquels nous pouvons trouver tout un tas d’ennemis, de pièges ainsi que du loot d’équipement. Des missions annexes sont aussi accessibles, nous permettant de revisiter les différents niveaux dans des conditions altérées. Les niveaux possèdent de nombreux chemins différents. Le jeu se démarque cependant grâce à son système de combat plus original. Si les actions qu’il est possible d’effectuer ne sortent pas des sentiers battus, elles ont ici une tout autre importance en lien avec la jauge “d’esprit” qui vient remplacer un système d’endurance plus traditionnel. Il s’agit d’une jauge qui augmente vers un côté positif ou un côté négatif dépendant de nos actions en combat. Plus nous performons (porter des coups aux ennemis, réussir des parades…), plus la jauge sera dans le positif. À l’inverse, moins nous sommes efficaces, plus la jauge sera dans le négatif, au risque d’être immobilisé durant quelques précieuses secondes une fois remplie. Il s’agit donc d’un élément important pour lequel il est nécessaire de garder un certain équilibre. Wo Long donne une véritable importance à la mécanique de parade, qui se déclenche en réalisant une esquive lorsqu’un coup doit nous toucher. L’approche est donc très différente d’un titre comme Elden Ring, mais offre des sensations tout aussi satisfaisantes. Tout comme les jeux de From Software, Wo Long est un titre à la difficulté relevée, malgré quelques aides comme la présence de personnages du scénario à nos côtés ou la possibilité de parcourir les niveaux en multijoueur. Il existe cependant un autre système permettant de simplifier les choses. Les boss sont les meilleurs moments du jeu. S’il ne transforme pas le jeu en une promenade de santé, le niveau de “moral” est un élément à prendre en compte si vous ne voulez pas être désavantagés en combat. Le niveau de moral augmente en tuant des ennemis, ce qui nous donne un avantage de force, mais ce niveau peut également baisser lorsque l’on meurt. Chaque environnement possède toutefois plusieurs emplacements dans lesquels des drapeaux peuvent être plantés. Plus il y a de drapeau dans le niveau, plus notre moral minimum sera élevé, permettant d’empêcher l’écart de se creuser en cas de mort répétée face à un boss. S’ajoute alors une dimension “exploration” au jeu, puisque trouver tous les emplacements de drapeaux nous offre un avantage non négligeable. Les boss sont évidemment l’attraction principale de ces niveaux, ceux-ci représentent de véritables challenges. Plus que jamais, Wo Long nous demande d’être attentif et de réellement comprendre le comportement de nos ennemis. Ceux-ci ne paraissent que très rarement injustes grâce à un vrai travail sur leurs animations. La parade est ici plus que nécessaire puisqu’elle est le meilleur moyen de remplir la jauge qui permet de déstabiliser les boss et ainsi d’infliger de lourds dégâts. Comme d’habitude dans ce genre de jeux, les combats peuvent parfois être frustrants, mais offrent aussi un véritable sentiment d’accomplissement une fois la difficulté surmontée. Notons cependant la présence de quelques soucis de caméra durant certains passages. Sans réinventer la roue, Wo Long : Fallen Dynasty est un Souls-like très efficace qui propose une autre approche du genre. Le titre propose de très bonnes sensations de jeu et des idées originales qui le démarque de la concurrence. Sa difficulté modulable le rend un peu plus accessible que d’autres jeux du genre, mais il propose tout de même un challenge relevé. Cette difficulté impacte forcément la durée de vie du titre qui varie grandement dépendant des personnes et de leur aisance avec les systèmes de jeu. Il faudra au moins une quinzaine d’heures pour les plus talentueux, et bien plus pour les autres, tout cela sans compter le contenu annexe. Conclusion Disponible dès à présent sur PC, consoles Playstation et Xbox (ainsi que dans le Game Pass), Wo Long : Fallen Dynasty est un nouvel Action-RPG Souls-like réalisé par la Team Ninja. Après les deux Nioh et Stranger of Paradise Final Fantasy Origin, l’équipe s’attaque désormais à une nouvelle licence à l’ambiance tirée de l’histoire et de la mythologie chinoise. Inspirée du roman historique “Les Trois Royaumes”, l’intrigue se déroule en l’an 184, alors que nous incarnons un personnage sans nom. Notre protagoniste va se battre aux côtés de grandes figures historiques contre tout un tas de soldats et de démons. Un scénario qui se révèle peu important pour se concentrer sur le point fort du jeu : le gameplay. Proche des autres Souls-like, et en particulier de Nioh, Wo Long propose tout de même un gameplay aux sensations très réussies et quelques nouvelles mécaniques efficaces. La jauge d’esprit vient remplacer un système d’endurance plus traditionnel pour venir encourager nos prouesses et pénaliser nos erreurs. Évidemment exigeant, le jeu s’avère tout de même un peu plus accessible que ses concurrents. Une difficulté modulable par plusieurs mécaniques (présence de PNJ pour nous aider, multijoueur…) dont le niveau de “moral” qui nous incite à explorer les niveaux. Sa direction artistique très réussie rattrape son aspect technique peu impressionnant. Malgré quelques petits soucis (petits bugs et problèmes de caméra), l’expérience est une belle réussite grâce à son gameplay maîtrisé.