Crédits : AFP

Instagram fait le ménage parmi les influenceurs

Meta a fermé plusieurs comptes Instagram à la suite d’un message posté sur Twitter par le Collectif d’Aide aux Victimes d’Influenceurs. Les comptes d’autres influenceurs aux pratiques douteuses pourraient suivre.

Pendant longtemps, Instagram et sa maison-mère Meta ont été accusés de laisser faire certains influenceurs. Pour cause, une partie de ceux-ci se s’est spécialisée dans le drop shipping, une pratique qui consiste à acheter des produits sur des sites à bas prix de type AliExpress et de les revendre ensuite plusieurs fois leurs prix. D’autres influenceurs se sont également spécialisés dans les conseils d’investissements en bourse ou dans des cryptomonnaies. En suivants les prétendus conseils financiers de ces influenceurs, certains de leurs followers ont perdu plusieurs milliers d’euros.

Face à ces méthodes trompeuses, plusieurs organismes et personnes publics ont commencé à mener une croisade contre ces influenceurs. Récemment, le Collectif d’Aide aux Victimes d’Influenceurs (Collectif AVI), a interpellé directement Meta France sur Twitter concernant leur inaction dans le domaine.

Ainsi, Meta répond en annonçant qu’ils ont supprimé des comptes problématiques, sans préciser lesquels. Après quelques recherches, certaines personnes se sont rendu compte qu’ils s’agissaient des comptes de Marc Blata, Nadé Blata (son épouse) et Laurent Correia, un candidat de l’émission JLC Family.

Mark et Nadé Blata étaient principalement spécialisés dans le « copy-trading », une méthode qui consiste à copier les conseils de prétendus experts dans le domaine. Si certains ont pu gagner un peu d’argent de façon occasionnelle, d’autres ont perdu plusieurs milliers d’euros en suivant les conseils du couple.

Interrogé en septembre dernier par Le Parisien, Nadé Blata s’est défendue en affirmant qu’ils étaient totalement transparents et qu’ils avertissaient régulièrement leurs followers des risques qu’engendrent ce type de pratique.

Quoi qu’il en soit, le couple assure des gains d’argents conséquents tout en exposant une vie de luxe. Une partie de leur public, particulièrement les plus jeunes, risque inévitablement d’être tentée par toutes ces promesses.

De façon générale, l’impunité dont jouissaient les influenceurs semble être mise à mal. En France, certains députés ont déposé plusieurs projets de loi pour encadrer ces pratiques. De son côté, Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie et des Finances, a organisé une consultation publique et une table ronde réunissant différents acteurs de l’influence.

Reste à voir si ces actons mèneront à des résultats concrets et si les réseaux sociaux continueront à sanctionner ces influenceurs.

 

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