Après un premier titre en 2017, Scavengers studio s’apprête à sortir son nouveau jeu. “Season : A letter to the future” propose une aventure contemplative à l’aube d’un grand bouleversement. Dans quelques jours paraîtra un nouveau titre d’une équipe indépendante nommée Scavengers studio. Basé à Montréal, il s’agit d’un studio auquel on doit également “The Darwin Project”, un jeu d’action multijoueur paru en 2017. L’équipe s’attaque donc à un exercice très différent avec ce “Season : A letter to the future”. Ce dernier est un jeu narratif et contemplatif qui sera proposé sur PC et sur consoles Playstation. Cette aventure raconte l’histoire d’Estelle, une jeune femme qui va quitter son village natal de Caro situé dans les montagnes. L’univers du jeu est régi par un cycle que l’on appelle les “saisons”. Une fois arrivée à son terme, une nouvelle saison débute et semble amener tout un tas de changements. Estelle part alors explorer le monde avant qu’il ne soit trop tard. Armée d’un appareil photo et d’un enregistreur sonore, son but va être de documenter tout ce qu’elle peut dans un carnet qu’elle doit amener dans le “Musée des mémoires”, un endroit qui célèbre l’art et les souvenirs. Les paysages sont visuellement impressionnants. C’est avec notre vélo que l’on va parcourir différents lieux à travers les yeux d’Estelle, un personnage qui n’a jamais quitté son village et qui n’a donc aucune idée de comment se déroule la vie ailleurs, tout comme le joueur ou la joueuse qui découvre cet univers. Le premier constat que l’on peut faire est que le titre est visuellement magnifique. Son style si particulier est un véritable plaisir pour les yeux, en particulier lors de passages très contemplatifs sur notre vélo où la mise en scène est on ne peut plus réussie. Les musiques sont également très plaisantes, parfois très en retrait pour nous laisser profiter de l’ambiance. Le titre est accompagné de plusieurs doublages, dont un en français aux accents qui rappellent fortement la région d’origine du studio. Le paisible village de Caro est à l’abri, perché sur les montagnes. Si une bonne partie du jeu se déroule en ligne droite, le reste a tout de même lieu dans un endroit clé et assez ouvert que l’on a le loisir d’explorer à notre guise. Nous pouvons, à tout moment, sortir notre appareil photo ou notre enregistreur pour immortaliser ce que nous pouvons voir et entendre. Tous ces éléments peuvent ensuite être disposés comme bon nous semble sur les pages de notre carnet, consultable à tout moment. Remplir ce carnet apporte un peu de personnalisation et de complétion. Chaque endroit ou situation possède sa propre page qu’il faut remplir avec un certain nombre d’éléments pour la compléter. Si certains demandent des informations précises, la majorité des pages nous laissent la liberté de choisir avec quoi les combler. Durant toute l’aventure, nous explorons des lieux abandonnés et rencontrons divers personnages qui vont impacter notre voyage. Nos outils vont nous permettre d’en apprendre plus sur l’histoire de cet univers très mystérieux où se mêlent réalisme et quelques touches de fantastique. L’expérience se traduit par un jeu sans aucune pression. Aucune difficulté, aucune injonction à progresser, le titre nous laisse prendre notre temps dans ses différents décors et nous laisse avancer quand nous le voulons. Même les pages du carnet ne sont pas un objectif nécessaire, mais simplement un moyen de mieux comprendre l’histoire. Season : A letter to the future est alors une expérience très apaisante. Les différents mystères nous motivent à en savoir plus et à avancer, mais nous laissent la liberté de le faire à notre rythme. Il est possible de disposer librement des objets, photos et enregistrements sur les pages de notre carnet. Si l’expérience est très agréable, il faut tout de même souligner les quelques problèmes du titre, à commencer par quelques bugs qui sont venus ternir l’expérience. Si les quelques bugs de collision ne sont pas très dérangeants, le titre ne lançait parfois que le son des cinématiques du jeu. Season : A letter to the future est également assez court. Les plus rapides le finiront en quatre ou cinq heures, même s’il est quand même fortement conseillé de prendre son temps pour tout découvrir, ce qui augmente forcément la durée de vie. Season : A letter to the future reste tout de même un titre très agréable à parcourir. Scavengers studio a réussi à nous donner envie d’explorer son univers, d’en comprendre le passé et d’y trouver des traces de vies. Une aventure tragique et touchante qui plaira aux amateurs d’expériences de ce genre. Conclusion Après “The Darwin Project”, un jeu d’action multijoueur paru en 2017, les développeurs de chez Scavengers studio proposent un nouveau titre dans un genre très différent. Season : A letter to the future est une aventure narrative et contemplative dans un univers mystérieux. Nous incarnons Estelle, une jeune femme qui va quitter son village natal pour explorer le monde extérieur. L’univers du jeu est régi par le cycle des “saisons”. Une fois arrivée à son terme, une nouvelle saison débute et semble amener tout un tas de changements. Armée d’un appareil photo et d’un enregistreur sonore, Estelle va documenter tout ce qu’elle peut pour garder des souvenirs de cette saison. Généralement linéaire, mais nous laissant une plus grande liberté à un certain point, l’aventure va nous emmener dans différents lieux où nous allons rencontrer plusieurs personnages. Nous sommes alors invités à remplir les pages de notre carnet grâce aux photos que nous prenons ou aux enregistrements que nous pouvons faire à tout moment. Tout cela est fait sans pression de la part du jeu puisque peu de choses sont vraiment obligatoires, le titre compte avant tout sur notre curiosité. En résulte une expérience très apaisante, qui nous invite à progresser à notre rythme. Il est tout de même dommage de voir que le titre se termine assez vite malgré un tarif d’une trentaine d’euros. Le jeu possède aussi quelques bugs qui peuvent s’avérer gênants. La direction artistique est cependant une grande réussite et l’ambiance du titre donne envie de voir ce qu’il a à proposer.