Pour défendre un automobiliste, DoNotPay devient la première intelligence artificielle à prendre part à un procès. Le lieu et la date précise restent secrets, mais l’événement aura lieu. DoNotPay va bel et bien devenir la toute première intelligence artificielle (IA) à défendre une affaire devant un tribunal. Développé en 2015 par Joshua Browder, le chatbot est une sorte d’avocat de synthèse. Néanmoins, l’ampleur de cette expérience dépasse de loin ce à quoi il a été confronté jusque-là. En effet, DoNotPay est un outil spécialisé dans la contestation d’amendes de stationnement ou les ruptures de contrat. Pourtant, selon New Scientist, il assistera très bientôt un automobiliste accusé d’excès de vitesse. Souffleur de réponses Évidemment, l’affaire en question est des plus banales et l’automobiliste n’encourt qu’une très légère amende. Mais c’est précisément pour cette raison que la situation est idéale pour tester DoNotPay. Les enjeux sont grands, certes, mais les risques restent minimes. Joshua Browder confirme que sa création n’est pas en mesure de remplacer un véritable avocat, mais ce procès est l’occasion d’améliorer les compétences de son outil. Concrètement, ce n’est pas l’IA qui prendra directement la défense de l’automobiliste. Celui-ci sera équipé d’une oreillette et d’un smartphone. Ainsi, DoNotPay pourra entendre tout ce qui se dit dans la salle d’audience et agira en conséquence. Comprenez : le chatbot donnera ses instructions à l’accusé via l’oreillette. Exactement comme le faisait avant les souffleurs au théâtre. Toutefois, il convient de mentionner que l’expérience comporte un hic. Toutes les interactions entre l’automobiliste et l’intelligence artificielle passeront par le dispositif installé. En d’autres termes, rien n’est prévu pour enregistrer publiquement le comportement de DoNotPay. Seule la société de Joshua Browder sera en mesure de fournir un retour d’expérience. Lequel peut donc, théoriquement, être biaisé. Reste à voir ce qu’en diront les données après le dénouement de l’affaire.