Vers la fin de l’IPTV ?

L’étau se resserre pour les fournisseurs de services IPTV. Une vingtaine d’entreprises et de régulateurs gouvernementaux forment une nouvelle alliance avec le Global Anti-Piracy Act.

Depuis 2017, l’Alliance for Creativity and Entertainment (ACE) enchaîne les fermetures de sites IPTV. En mettant en commun leurs ressources, les membres de l’ACE ont très largement augmenté l’efficacité de leurs actions contre les plateformes pirates. Ce qui, évidemment, a donné des idées à d’autres entreprises du secteur du divertissement. Ainsi est né le Global Anti-Piracy Act.

C’est en Amérique du Sud que la nouvelle alliance s’est formée. Créé à l’initiative du Centre d’études pour le développement des télécommunications et l’accès à la société de l’information d’Amérique latine (CERTAL), le Pacte mondial de lutte contre le piratage est officiel depuis quelques jours. L’alliance réunit une vingtaine d’entités. Parmi lesquelles des entreprises et des régulateurs.

Un accord du public et du privé

Tout comme l’ACE, l’objectif du nouveau pacte est de lutter contre les services IPTV. Tant par la sensibilisation du public que par des mesures plus directes. Lesquelles ne sont pas encore connues puisque le projet émerge à peine. Seule certitude, l’alliance sud-américaine entend faire aussi bien, ou mieux, que sa grande sœur.

Dans les faits, la plupart des pays d’Amérique du Sud bloquent déjà les sites pirates, mais la coalition entend mettre l’accent sur les procédures de blocage administratif. Autrement dit, celles qui permettent une intervention rapide. En outre, le Pacte prévoit la mise en place de telles procédures pour les pays signataires qui n’en disposent pas encore. Selon les déclarations de la CERTAL, il revient aux États de « garantir un traitement accéléré ». Comment ? En créant des entités spécialisées capables d’ordonner les blocages des sites aux fournisseurs d’accès Internet (FAI). Qu’il s’agisse d’une retransmission en direct ou non. De leur côté, les opérateurs assurent les membres de l’alliance de leur coopération.

Enfin, l’alliance prévient qu’elle compte s’en prendre directement aux revenus des plateformes pirates. L’accord mentionne la mise en place de « mécanismes efficaces », sans plus de précisions, pour démonétiser les services IPTV. Reste à voir si ce Global Anti-Piracy Act sera aussi efficace que l’ACE. Mais, si tel est le cas, ce type d’alliance pourrait bien se généraliser.

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