Les manifestations contre la politique zéro COVID se multiplient en Chine. Alors, pour contrer les organisateurs, le régime autorise la fouille aléatoire des smartphones. C’est l’incendie d’un immeuble, dans la province du Xinjiang à l’ouest du pays, qui a mis le feu aux poudres. Une dizaine de personnes y ont perdu la vie, vendredi 25 novembre, et les barrières de la politique zéro COVID du régime sont directement pointées du doigt. En effet, celles-ci auraient ralenti le travail des secours. Pour une population qui vit au ralenti depuis plus de deux ans, c’est la goutte de trop. Les jours suivants, des manifestations ont éclaté dans différentes villes du pays. Les réseaux sociaux au cœur de la mêlée Régime autoritaire oblige, le gouvernement chinois censure toute information relative aux protestations. Pas question que de telles images donnent des idées au reste des citoyens. C’est donc tout naturellement que les manifestants se sont orientés vers des plateformes hors d’atteinte de l’État. Notamment Twitter, Instagram, et Telegram. Pour accéder à ces applications, interdites sur le territoire chinois, les citoyens utilisent tout simplement des VPN. Ce qui a donné lieu, comme le mentionne TechCrunch, à une campagne massive de spams venant des autorités. En d’autres termes, le gouvernement tente de noyer le poisson, faute de mieux. Cependant, il semble que la Chine franchisse un nouveau cap dans la censure de l’information. Dans un tweet publié hier, un correspondant de DW News, William Yang, indique que « la police arrête maintenant les gens et vérifie leurs téléphones ». Le journaliste précise que les contrôles peuvent avoir lieu à n’importe quel moment, dans n’importe quel endroit. L’objectif étant d’identifier ceux qui utilisent les applications étrangères illicites. Selon le journaliste, les personnes qui utilisent ces plateformes reçoivent un avertissement, mais en cas de résistance, les policiers sont autorisés à les dénoncer. Pas certain, toutefois, que cela soit suffisant pour enrayer la gronde.