Selon une étude de l’entreprise Avast, 50 % des gens connaissent le mot de passe pour accéder au compte de leur ex-conjoint sur les réseaux sociaux. Pour sensibiliser la population sur les risques de partager ses mots de passe, la société Avast a mené une étude en France. Selon l’enquête réalisée, près de la moitié de la population (48 %) admet connaître des identifiants qui ne sont pas les siens. Or, dans 14 % des cas, ces informations concernent un ex-partenaire. Des résultats inquiétants, d’autant plus que les mots de passe concernés permettent d’accéder à des données parfois très sensibles. En tête de liste : le mot de passe du téléphone, partagé dans 61 % des cas. Derrière lui, celui des réseaux sociaux (48 %) et des plateformes VOD (43 %). Plus alarmant encore, l’étude dévoile également que cela peut concerner un compte mail privé (31 %) ou un service bancaire en ligne (21 %). En tout, 49 % des personnes sondées admettent ne pas modifier leurs mots de passe après un changement de partenaire. Dès lors, il n’est pas surprenant d’apprendre que, pour un français sur dix, ces informations ont été utilisées à mauvais escient. Prévenir plutôt que guérir Parmi les utilisations malveillantes, on retrouve certains « classiques » comme la modification des paramètres de compte (29 %) ou celle des identifiants pour bloquer l’accès (22 %). Parmi les plus originales, certains se servent des informations en leur possession pour provoquer l’envoi de spams (22 %). Si l’étude concerne se concentre sur l’Hexagone, il y a fort à parier que la situation n’est guère différente en Belgique. La rupture avec le, ou la, partenaire échoue trop souvent à provoquer le déclic nécessaire. Pourtant, il convient de saisir l’importance de ce réflexe. En effet, aussi incongru que cela semble, tous vos anciens partenaires représentent une menace potentielle. Le Centre pour la Cybersécurité Belgique (CCB) effectue d’ailleurs, chaque année en octobre, une campagne de sensibilisation autour de la cybersécurité via sa plateforme Safeonweb. Le site rappelle, au passage, certaines précautions d’usage concernant les mots de passe : utiliser l’authentification à deux facteurs, créer des mots de passe suffisamment longs et complexes, en faire des variantes, les stocker dans un coffre-fort et, surtout, ne jamais les divulguer. Y compris à votre moitié…