Après Dawn of the New Riders, Outright Games nous livre une seconde adaptation de “Dragons” en jeu-vidéo. L’éditeur Outright Games multiplie les adaptations de films et séries d’animation en jeux vidéo. Après Paw Patrol et Gigantosaurus, le voici qui nous livre une nouvelle entrée dans la série des Dragons, inspirée de la série de films d’animation à succès. Les combats se déroulent toujours en arènes. Outright Games a toutefois entièrement revu le gameplay de ce nouvel épisode, qui se joue certes toujours en vue isométrique, mais qui se présente aujourd’hui davantage comme un mix de beat them all et de jeu de plates-formes, dans lequel on ne dirige plus un humain accompagné de son dragon, mais directement le dragon, et en l’occurrence “Tonnerre”. Si le scénario n’est ici qu’un prétexte à nous faire voyager entre différents mondes, il faut bien avouer qu’Outright Games a fait de gros efforts pour rendre son titre plus accessible aux plus jeunes, et plus captivant aussi, avec des doublages entièrement en français, une narration soignée, quelques jolies cutscenes et des explications très claires à l’écran dans chaque tutoriel. De ce point de vue là, le titre est donc une franche réussite. Vous pourrez améliorer les compétences de votre dragon tout au cours de l’aventure. Côté gameplay, on reste sur des valeurs sûres. La structure des niveaux est très classique, mais le gameplay repose toutefois sur de solides bases. Les affrontements sont étonnamment techniques, avec des roulades, attaques lourdes et faibles, des attaques à distance et même des combos. Les séquences d’exploration / plates-formes sont un peu moins réussies de par le fait que le gameplay repose en grande partie sur un personnage capable de voler, et qui ne peut donc pas “tomber”. Mine de rien, ça enlève tout le challenge et ça réduit énormément les possibilités en terme de level-design. Les développeurs se sont donc ici concentrés sur quelques pièges et la destruction de décors pour progresser. Le mélange de genres fonctionne, même si, dans la pratique, la lassitude s’installe assez vite. Quelques combats de boss viennent certes pimenter la progression, et oui le gain de nouvelles aptitudes et de nouveaux dragons permet d’introduire de nouvelles compétences, mais il n’empêche que pad en main, le gameplay parait vite très répétitif. Chaque dragon dispose de ses propres compétences. D’un point de vue technique, le jeu se défend correctement, mais ne brille toutefois guère. Les décors sont soignés et la direction artistique du jeu est réussie. Clairement, le titre a toutefois été conçu pour tourner sur le plus grand nombre de machines possible et n’est donc visuellement pas vraiment une claque… En revanche, il faut bien reconnaitre que la finition est très correcte et que la bande son a bénéficié d’un soin tout particulier, avec d’excellents doublages en français et des musiques d’ambiance réussies. Les combats de boss sont plutôt réussis. Légendes des neuf royaumes se défend donc plutôt bien, pour une adaptation, mais souffre toutefois comme tous les autres jeux édités par Outright d’un défaut majeur : un contenu beaucoup trop léger. Le jeu se boucle en ligne droite en moins de 6 heures. Quelques niveaux de plus n’auraient pas été un luxe, au prix auquel est vendu le jeu (39,99€), d’autant plus que les développeurs n’ont pas songé intégrer un mode coop, qui aurait pourtant parfaitement eu sa place ici. Reste qu’avec ses défis additionnels, le jeu offre une bonne rejouabilité pour les complétistes. Mais encore faut-il vraiment vouloir se relancer dans l’aventure… Conclusion Avec Légendes des neuf Royaumes, Outright Games livre une adaptation plutôt réussie de l’univers de Dragons en jeu vidéo. Mélange de beat them all et de jeu de plates-formes, le titre repose sur des mécanismes de jeu solides et propose une aventure très bien présentée pour les plus petits. Fidèle à l’univers de Dragons, le jeu d’Outright Games peine toutefois à se renouveler dans son aventure, malgré l’introduction de nouveaux pouvoirs, est visuellement assez pauvre et se termine en une poignée d’heures. Les plus petits passeront sans doute un bon moment dessus, ce qui n’est déjà pas si mal en soi.