Yubo est une application sociale qui a vu le jour en 2015. En 2021, elle réunissait plus de 45 millions de jeunes utilisateurs inscrits à travers le monde. 96% ont entre 13 et 18 ans. Au cœur de son concept, se trouve la fonction livestream, qui permet de faire des rencontres. Concrètement, les utilisateurs échangent grâce à un système de vidéos en live et swipent pour rencontrer des personnes qui ne font pas partie de leur réseau. Le service propose également des forums en live. Les utilisateurs sont libres de choisir avec qui ils décident de converser. Mais l’application les incite régulièrement à “découvrir de nouvelles personnes”, en leur parlant en direct, en vidéo. En guise de comparaison, Yubo s’apparente à un mélange entre les stories d’Instagram et Tinder. Sans surprise, l’application a donc battu son plein pendant la période des confinements successifs. Selon une étude Oppo Mobile et Ifop, 75% des millennials déclarent passer de plus en plus de temps sur leur smartphone depuis le premier confinement. Quelques faux pas Le fonctionnement de Yubo s’organise par tranches d’âges, pour mettre en liens des utilisateurs de la même génération. Ainsi, les contenus disponibles ne sont pas les mêmes pour tous. L’application n’étant pas aussi populaire que ses concurrents, elle peut donner à ses utilisateurs un sentiment d’entre-soi et d’intimité qui peut être dangereux. C’est ainsi qu’il a été rapporté que plusieurs utilisateurs avaient créé des lives avec pour seul but le harcèlement, les insultes et le jugement. Autre problème : la majorité du contenu publié est axée sur le sexe. Attirés par la tranche d’âge relativement jeune des utilisateurs, des pédophiles ont donc réussi à s’infiltrer sur l’application et à rejoindre des lives, rapporte le journal Moustique. Face à ces risques, les créateurs de Yubo rassurent. Ils affirment à CNET que les vérifications concernant l’âge des inscrits sont constamment renforcées. La modération “proactive” des contenus auraient été “considérablement améliorée”. Yubo utilise un ensemble d’algorithmes qui scanne l’intégralité des contenus échangés sur la plateforme, y compris en live. Par exemple, lors de son inscription, l’utilisateur doit télécharger une photo de son visage pour accéder à l’application. Ensuite, un système de reconnaissance faciale reconnaît les visages et permet d’estimer l’âge des utilisateurs. De la même façon, Yubo utilise aussi la reconnaissance faciale de Google Images pour retrouver les photos de profil issues du Web et éviter les “fakes”, souvent mal intentionnés.