En Chine, un porte-drones semi-autonome va permettre au pays de faire des recherches et des observations scientifiques maritimes. Le navire justifie également des objectifs militaires. La Chine a créé Zhu Hai Yun, un porte-drones autonome, géré par une IA. Il est capable de transporter des dizaines de drones, de navires et de submersibles autonomes dédiés à la recherche et à l’observation marine. Le chantier naval Huangpu Wenchong a commencé la construction du navire en juillet dernier à Guangzhou. À savoir que Huangpu Wenchong est une filiale de la plus grande société de construction navale de Chine, la China State Shipbuilding Corporation. Observer et sécuriser Selon le South China Morning Post, le porte-drones baptisé Zhu Hai Yun est capable de fonctionner de façon autonomel. Zhu Hai Yun mesure 88 mètres de long, 14 mètres de large et 6 mètres de profondeur. Il promet une vitesse de 18 nœuds et peut transporter des dizaines de drones et de bateaux sans équipage. Autre capacité, le navire peut être contrôlé à distance ou naviguer de manière autonome en eau libre. En clair, Zhu Hai Yun fonctionnera par télécommande jusqu’à ce qu’il soit en pleine mer. Ensuite, ses systèmes d’autopilotage prendront le relais pour exécuter la mission en cours. Enfin, le porte-drones pourra se construire un réseau afin d’observer des cibles et de contribuer à la sécurité maritime. Un objectif militaire Concrètement, Zhu Hai Yun transportera, lancera, récupérera et coordonnera les actions de plus de 50 autres véhicules autonomes aériens, terriens et sous-marins. Les drones aériens pourront atterrir sur le pont du navire, et celui-ci se tient prêt à récupérer les bateaux et les sous-marins une fois qu’ils ont fait leur ronde. Ainsi, ce navire sans pilote sera un outil puissant pour Pékin afin de mener des recherches et des observations scientifiques marines. Mais, en plus d’être une plateforme de recherche océanographique, le navire possède également “une capacité militaire d’interception et d’expulsion des cibles invasives”, indique le SCMP. Le porte-drones devrait être livré d’ici la fin de l’année après avoir subi des essais en mer.