La fonctionnalité sera tout d’abord lancé aux États-Unis. Difficile toutefois de savoir si l’UE l’autorisera. A leur manière, les réseaux sociaux et les apps de rencontre tentent de lutter contre le (cyber)harcèlement et la violence faite à autrui. Aux États-Unis, Match Group (l’entreprise-mère de Tinder) s’est associée au site Garbo, spécialisé dans la recherche du passé judiciaire d’un individu, pour renforcer la sécurité privée de ses utilisateurs. Dans un billet publié sur son blog, Match Group a annoncé son intention de sécuriser l’expérience de ses utilisateurs et utilisatrices susceptibles de tomber sur un profil potentiellement dangereux dans Tinder. En tombant sur un profil, les utilisateurs vont pouvoir, grâce à Garbo, consulter le casier judiciaire de la personne. Si le profil paraît suspect, l’utilisateur devra renseigner à Garbo le prénom et le numéro de téléphone de la personne. Si Garbo ne trouve pas de résultat suffisamment précis, il sera alors demandé de préciser l’âge. En cas de casier judiciaire dans lequel des faits pour violences sont notés, l’utilisateur est vivement encouragé à signaler le profil. “Pendant trop longtemps, les femmes et les groupes traditionnellement marginalisés ont été confrontés à de nombreux obstacles en matière de ressources et de sécurité”, déclare Tracey Breeden, responsable de la sécurité et du plaidoyer social chez Match Group. “Les vérifications réfléchies et innovantes des antécédents des consommateurs de Garbo feront progresser le secteur tout en donnant aux gens des informations essentielles pour les aider à faire des choix de sécurité personnelle.” Pour encourager les utilisateurs à profiter de cette nouvelle expérience, Tinder et Garbo offrent deux analyses de profil gratuites. Ensuite, il faudra débourser 2,5$ pour toute nouvelle analyse. Et en Europe ? Pour l’instant et comme précisé par Match Group, cette fonctionnalité n’est disponible qu’aux États-Unis. Son arrivée en Europe semble très incertaine, puisqu’elle pose évidemment question sur le respect de la vie privée d’un utilisateur. Il n’existe pas, sur le Vieux Continent, de site proposant le même outil que Garbo, notamment en raison du RGPD. L’intention reste évidemment louable, puisqu’elle vise principalement à préserver les utilisateurs d’une relation toxique, voire dangereuse. Il ne faut toutefois pas se faire d’illusions sur une arrivée prochaine en Europe.