Les utilisateurs russes sont de plus en plus nombreux à vouloir s’équiper d’un VPN. , Les installations de réseaux privés virtuels (VPN) explosent en Russie. Un nombre record de téléchargements Dimanche dernier, suite à l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes, les installations de VPN ont atteint des sommets. Précisément, en Russie, le nombre d’abonnements a augmenté de 1906 %. Ce chiffre provient des données internes agrégées des utilisateurs d’Atlas VPN. Le 16 février signe la première vague de cyberattaques contre l’Ukraine. A partir de cette date, les installations de VPN n’ont fait qu’augmenter. Ainsi, à la fin du mois, les téléchargements avaient atteint des records. Concrètement, lorsque les troupes russes sont entrées officiellement dans le pays le 25 février, les installations de VPN ont augmenté de 241 %. Le 26 février, elles ont bondi de 1076 %. “Nous prévoyons que l’intérêt pour les VPN restera à ces hauteurs pour les semaines à venir”, a déclaré l’entreprise Atlas VPN dans un billet de blog. L’entreprise affirme avoir publié ses données pour “faire la lumière sur la situation actuelle”, ajoutant que les résultats n’affecteraient pas la vie privée de ses utilisateurs en Russie, les informations étant complètement anonymes. Atlas VPN est une application proxy VPN gratuite. Elle assure à ses utilisateurs une navigation privée en changeant l’adresse IP et en cryptant la connexion. Un moyen de contourner la censure En mai 2021, la Russie avait exigé que Google supprime certains de ses contenus. Dans ce contexte, le pays avait ensuite menacé de ralentir le trafic du moteur de recherche et lui promettait une amende record de 5 milliards de dollars. L’addition était similaire pour Twitter. En bref, la Russie a pour habitude de bloquer l’accès à certains services ou contenus sur le Web. Sont concernés officiellement, ceux en lien avec le terrorisme, la consommation de drogues, d’alcool ou encore la gestion de la crise sanitaire par les autorités russes. En réalité, ces réglementations ont aussi été utilisées pour censurer les critiques à l’encontre du gouvernement ou des administrations locales. Il y a peu de temps, le pays a justement cherché à renforcer son emprise sur l’internet en bloquant quelques-uns des VPN les plus populaires sur son territoire. En 2019, le Roskomnadzor, l’agence fédérale chargée de la réglementation des médias de masse, avait envoyé un avis à certains des plus grands fournisseurs de VPN. L’agence leur demandait de se connecter au système d’information de l’État fédéral (FSIS). Au final, seule la société de sécurité Kaspersky, basée en Russie, a accepté l’offre et a maintenu ses serveurs russes opérationnels. Les autres fournisseurs ont fermé leurs serveurs et se sont fait bannir du pays par le Roskomnadzor. A noter que l’utilisation de ces services reste légale.