Un chercheur a réussi à créer un algorithme capable de dépixéliser un texte afin d’en comprendre le contenu. Lors de la mise en ligne d’images sensibles, le tramage du texte est souvent utilisé pour protéger certaines informations. Mais attention, cette méthode ne serait plus aussi sûre. Souvent, les utilisateurs espèrent faire preuve d’ingéniosité en camouflant des données avec des techniques de flou, de tourbillonnement ou de pixélisation. “Mais c’est une erreur”, prévient un chercheur à l’origine d’un nouvel outil de dépixélisation. La pixélisation n’est plus aussi protectrice Dan Petro, chercheur principal au sein de la société de sécurité Bishop Fox, a présenté Unredacter. Il s’agit d’un nouvel outil open-source qui remet en cause le processus de camouflage des données textuelles sensibles. Unredacter “prend du texte pixélisé expurgé et le renverse dans sa forme non expurgée”, explique le chercheur. Concrètement, l’outil permet de reconstituer le texte à partir des images pixélisées. Ainsi, il a pour effet de dévoiler des informations censées être protégées. Le nouvel algorithme développé par Dan Petro et disponible gratuitement sur la plateforme GitHub. Il devrait permettre à tout le monde de lire des documents confidentiels, jusqu’alors illisibles. Un algorithme plus fiable que les autres Cette technologie a déjà été déployée dans le passé, mais l’outil de Dan Petro semble être le plus avancé. Selon le chercheur, les outils existants offrent une fonctionnalité similaire, mais leur fiabilité en fonction des situations resterait à prouver. Ainsi, pour protéger des données, il est préférable de les cacher avec une barre noire. “Lorsque vous devez expurger du texte, utilisez des barres noires couvrant l’ensemble du texte. N’utilisez jamais rien d’autre. Pas de pixélisation, pas de flou, pas de brouillage, pas de tourbillon. Oh, et assurez-vous d’éditer réellement le texte comme une image. Ne faites pas l’erreur de modifier votre document Word pour qu’il ait un fond noir avec du texte noir”, conseille Dan Petro. À noter que seules les images pixélisées peuvent être déchiffrées par l’outil du chercheur. Pour le moment, le flou reste donc flou.