Scandalook révolutionne les codes du shopping traditionnel

Fondée en 2020, la start-up Scandalook annonce vouloir lever 300.000 euros pour poursuivre son développement.

Scandalook espère devenir l’outil incontournable pour faire son shopping, en boutique ou en ligne. Pour cela, la start-up propose une expérience 360°.

Le point de départ du projet Scandalook est un chiffre. “Plus de 60% des gens estiment qu’ils manquent d’inspiration pendant leur shopping” affirme Nicolas Baroud, le cofondateur. Afin de répondre à ce vide, un tiers de ces “shoppeurs” utiliseraient des outils comme Instagram ou Pinterest. Ils espèrent s’y inspirer d’influenceuses, d’influenceurs ou de profil plus lambda. “Cependant, il est très difficile de trouver rapidement des influenceurs qui portent exactement le vêtement que l’on souhaiterait acheter dans le magasin”, souligne le cofondateur.

Repenser l’image de l’influenceur

Pour faciliter les recherches d’inspiration, Scandalook propose une application. Le principe est relativement simple. Premièrement, “il suffit de scanner le code-barres de l’étiquette du vêtement avec l’appli Scandalook” explique Nicolas Baroud. Ensuite, l’utilisateur voit apparaitre un bouquet de photos d’utilisateurs portant ce vêtement. Le fondateur insiste, “n’importe qui peut se taguer sur les vêtements, on cherche à avoir un maximum de diversité”. Pour proposer des photos d’articles portés, il suffit de télécharger l’application, de s’inscrire et de s’identifier sur la pièce en question.

“On voit le vêtement porté par de vraies personnes ! À partir de la photo, l’utilisateur doit pouvoir se projeter sur la personne qui porte le vêtement, quel que soit son style ou son physique”

Un algorithme récupère les informations à propos des vêtements grâce à leur code-barre. D’où la possibilité de les scanner directement depuis l’application, comme un QR code. Mais les utilisateurs peuvent eux-mêmes contribuer au référencement en encodant les informations du vêtement présenté sur leur photo. “Les données de l’app sont un mixte entre les contributions des utilisateurs et ce que l’équipe de Scandalook référence elle-même”, résume Nicolas Baroud.

Le pouvoir de “l’exemple”

Le terme “micro-moment de shopping” illustre le fait d’utiliser un smartphone en magasin. D’après Nicolas Baroud, cette action influence fortement la décision finale d’achat. En effet, pendant ces moments, les consommateurs recherchent plutôt une “preuve sociale”. Généralement, ils se basent sur des avis non sponsorisés perçus comme authentiques d’autres personnes présentes sur les réseaux sociaux, affirme le cofondateur.

En effet, une étude de Rakuten affirme que 90% des Français ont déjà eu envie d’acheter un produit recommandé par des influenceurs et que 86% ont déjà franchi le pas. Selon la même étude, trois internautes sur quatre ont déjà dépensé plus de 500 euros pour un produit recommandé par un influenceur.

À terme, l’équipe espère que lorsqu’un utilisateur entrera dans un centre commercial, 90% des marques soient scannables par l’application.

L’impact de l’e-commerce sur les magasins

“Les marques ont un problème de suivi et de compréhension des consommateurs tant en magasin physique qu’en ligne”

Selon une étude du cabinet Nielsen Catalina Solution (NCS), 88% des marques multinationales envisagent d’augmenter leurs investissements sur les campagnes d’influence d’ici à 2023. L’application se présente comme nouveau canal de communication. Scandalook serait alors un moyen de toucher “le bon consommateur au bon moment”, se réjouit l’équipe. Grâce à sa technologie l’application permet aux marques d’établir de nouvelles actions marketing ultra personnalisées.

“Scandalook est une plateforme qui permet de mieux identifier les influenceurs ayant un réel impact sur les ventes et qui facilite la création de futures campagnes de marketing d’influence”

Pour les marques partenaires, l’objectif est de développer leurs ventes et de mieux cerner les nouvelles tendances suivies par les consommateurs. Pour cela, l’équipe promet une analyse des données “anonymisées”.

Un coup de pouce pour les influenceurs

Pour le moment, la majorité des utilisateurs qui partagent leurs tenues sur l’application le font “par amour de la mode”. Mais de nouvelles fonctionnalités devraient arriver, annonce Nicolas Baroud.

“Nous allons ajouter un système de cash back”

Ainsi, lorsque le post d’un utilisateur motivera la vente d’un article, celui-ci pourra recevoir une partie de la rémunération. Les marques auront une vue sur les “influenceurs” avec le plus d’impact sur les décisions d’achats. “Nous souhaiterions que les marques créent des partenariats avec des ambassadeurs fidèles plutôt qu’avec des influenceurs qu’elles ne connaissent pas”, espère le fondateur.

D’après le fondateur, en général il est difficile pour les utilisateurs et les influenceurs de prouver leur impact sur la décision d’achat aux différentes marques. En s’imposant dans les “micro-moments de shopping”, Scandalook leur permettrait donc d’optimiser leur ratio photos postées/rémunération.

Un besoin de financement

Pour le moment, l’application référence surtout des marques très populaires telles que Zara, Mango, H&M, Maje, Bershka. Mais dans le futur, l’équipe voudrait intégrer des designers locaux. “Petit à petit nous allons essayer de faire un mélange, par exemple si vous scannez un blazer Zara, l’application pourra vous suggérer des articles similaires d’autres marques de designers belges”, exemplifie Nicolas Baroud.

Scandalook est déjà soutenue par le Réseau Entreprendre Bruxelles, par Digital Attraxion et par Hub.Brussels via le programme MyBusinessPass.

La levée de fonds lancée le 12 octobre vise à déployer de nouvelles fonctionnalités sur l’application et à recruter de nouveaux effectifs. Le financement via Spreds Finance est toujours en cours sur le site de la plateforme et est accessible à toute personne souhaitant investir dans la startup tout en bénéficiant de l’avantage “Tax Shelter” de 45%.

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