Dix ans après la sortie du dernier volet d’Harry Potter au cinéma, l’univers imaginé par JK Rowling continue encore aujourd’hui de faire rêver les jeunes et moins jeunes. Retour sur cette œuvre mythique qui a marqué plusieurs générations. Une œuvre littéraire inspirée de la vie de son auteure JK Rowling s’est inspirée de l’un de ses professeurs pour développer le personnage de Dolores Ombrage. C’est lors d’un trajet en train reliant Manchester à Londres que l’idée d’un jeune garçon à lunettes découvrant un monde magique est venue à l’esprit de Joanne Rowling, alors à peine âgée de 25 ans. Durant son périple, la future auteure d’une saga à succès a imaginé la trame du premier livre, de Poudlard et de plusieurs personnages. Ce n’est qu’en rentrant chez elle qu’elle coucha sur papiers les premières lignes d’Harry Potter. Elle poursuivra l’écriture de son roman pendant plusieurs années et trouvera son inspiration dans certains moments marquants de sa vie. La mort de sa mère à son divorce avec son mari violent, à sa dépression qui a découlé de ces évènements, JK Rowling a mis à profit ses douleurs et blessures psychologiques pour rédiger les aventures d’Harry Potter. Comme les fans d’Harry Potter le savent, la perte d’un être cher est l’un thèmes centraux de la saga. La mort est en effet omniprésente dans les romans de JK Rowling, de même que la tristesse et la noirceur. D’ailleurs, l’un des personnages d’Harry Potter rassemble tout cela, il s’agit du Détraqueurs. C’est lors de sa dépression que l’auteur a imaginé cet être sinistre qui absorbe tout souvenir de bonheur de sa proie. D’autres personnages de la saga ont été inspirés de personnes réelles. C’est notamment le cas du professeure Pamona Chourave qui partage de nombreux traits avec la mère de JK Rowling. Cette dernière s’est inspirée de l’un de ses professeurs pour développer le personnage de Dolores Ombrage, un professeur qu’elle détestait. Le personnage de Ron partage de nombreux traits de caractère avec l’un des amis d’enfance de l’auteure. JK Rowling a également avoué qu’Hermione Granger se rapprochait beaucoup de l’adolescente qu’elle était. Enfin, on notera également qu’Harry Potter est né le même jour que sa créatrice, le 31 juillet. Une saga qui a failli ne jamais voir le jour Comme nous l’avons déjà évoqué, JK Rowling s’est beaucoup inspirée de sa propre histoire, de ce qu’elle vivait pour imaginer les aventures d’Harry Potter et cela lui a pris beaucoup de temps. Mère célibataire sans le sou en pleine dépression, elle a pris près de 5 ans à développer la première histoire du jeune sorcier à lunette. Malheureusement, parvenir à terminer ce premier volet ne fut pas son seul défi. Après avoir achevé son roman, l’auteure a envoyé son manuscrit à plusieurs éditeurs, afin de le faire publier. Malheureusement, Joanna Rowling multiplia les refus. C’est n’est finalement qu’en 1997 qu’elle est parvenue à convaincre l’éditeur Bloomsbury de publier son premier roman. Étant donné que son auteure sortait de nulle part, l’éditeur tira la première édition d’Harry Potter à l’École des Sorciers qu’à 500 exemplaires. Ce dernier demanda également à Joanna Rowling de changer de patronyme pour éviter que les jeunes garçons ne boudent son bouquin. C’est ainsi qu’est née JK Rowling (Joanne Kathleen Rowling). Un univers qui ne se limite pas à Poudlard Fleur Delacour est élève à l’école de magie française Beauxbâtons. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’univers d’Harry Potter ne se résume pas à Poudlard ni au Royaume-Uni. Le quatrième volet de la saga nous l’a d’ailleurs montré avec la Coupe de Feu puisque le tournoi des Trois Sorciers opposait les élèves de Poudlard à ceux de Beauxbâtons et de Durmstrang, mais ces écoles de magie ne sont pas les seules. L’auteure de la saga a en effet révélé plusieurs années après la fin de la saga littéraire qu’il existait 11 écoles de magie dans l’univers d’Harry Potter, mais seulement 8 d’entre elles étaient connues à ce jour. En plus de Poudlard, Beauxbâtons (France) et Durmstrang (Europe du nord), l’univers magique d’Harry Potter compte également des écoles de magie en Russie avec Koldovstoretz, au Brésil avec Castelobruxo, en Ouganda avec l’école Uagadou, l’établissement Mahoutokoro se situe au Japon et enfin, l’Ilvermorny en Amérique du Nord. On sait que la neuvième école de magie se trouve à l’Australie, mais c’est tout. Ces 11 “anciennes et prestigieuses écoles de magie dans le monde” sont régulées par la même autorité, la Confédération Internationale des Sorciers. Des institutions plus modestes – et moins surveillées – ont également vu le jour aux quatre coins du monde, mais leur niveau d’enseignement n’est pas garanti. Une franchise qui vaut de l’or Si JK Rowling a eu du mal à faire publier son premier tome, ce dernier rencontra rapidement un véritable succès, de même que les 6 romans qui ont suivi. En 2018, ce sont plus de 500 millions d’exemplaires d’Harry Potter qui ont été vendus à travers le monde, devenant ainsi la série littéraire la plus vendue de l’histoire. Le succès littéraire des romans a très rapidement attiré l’attention d’Hollywood et surtout de la Warner Bros. qui a obtenu les droits d’adaptation d’Harry Potter. Le premier film est sorti 5 ans seulement après la publication du premier roman. Avec ces 8 films – Harry Potter et les Reliques de la mort ont été réalisés en deux parties –, la franchise a rapporté près de 8 milliards de dollars au boxoffice. À cela, on peut également ajouter la vente des DVD et la rediffusion des films à la télévision. Mais Harry Potter, c’est également plusieurs adaptations en jeux vidéo. Les films ont en effet donné lieu à plusieurs jeux vidéo plutôt bien accueillis par les fans du sorcier à lunettes. Et près de 10 ans après la sortie du dernier volet au cinéma, la sortie d’un nouveau titre tiré de l’univers d’Harry Potter montre combien la série est encore aujourd’hui très populaire. Le jeu vidéo Hogwarts Legacy : l’Héritage de Poudlard est en effet très attendu par les fans. Enfin, nul besoin de préciser que l’univers magique imaginé par JK Rowling a également eu droit à des centaines d’objets dérivés. Harry Potter, c’est aussi des parcs à thèmes dans les plus grands parcs d’attractions au monde, ainsi que des expositions qui font le tour du monde. Une nouvelle exposition a d’ailleurs été récemment annoncée. Des premières éditions qui se vendent à prix d’or Comme nous l’avons dit, le premier tome de la saga a été tiré à un nombre très limité d’exemplaires dans un premier temps, à 500 unités seulement. Un faible tirage qui s’explique en partie par le fait que JK Rowling était une totale inconnue à l’époque et que la maison d’édition Bloomsbury était tout de même assez réticente à publier un livre pour enfants. Mais le succès fut finalement et rapidement au rendez-vous et la maison d’édition fut obligée de tirer beaucoup plus d’exemplaires. La suite, on la connait. Harry Potter est devenu une saga littéraire à succès, adapté au cinéma, en jeux vidéo, etc. Mais pour de nombreux fans de la saga, la première édition d’Harry Potter à l’École des Sorciers est un véritable objet de collection en raison de la rareté de l’objet, mais aussi de l’incroyable succès qu’ont rencontré les livres. C’est pourquoi ces quelque 500 exemplaires originels sont aujourd’hui très recherchés et se vendent à prix d’or. Malheureusement, un nombre important de ces exemplaires a été perdu ou détruit ce qui augmente d’autant plus la valeur des livres restants. En mai 2013, un lot comprenant un exemplaire du tirage original d’Harry Potter and The Philosopher’s Stone, 22 illustrations originales et 43 pages de commentaires de l’auteure a été vendu pour 176.000 euros. Plus récemment, en décembre 2020, un exemplaire du premier tome d’Harry Potter a été vendu près de 70.000 euros aux enchères. Un 8e livre jamais adapté au cinéma Plus de dix ans après la sortie du dernier roman Harry Potter, un nouveau livre intitulé « Harry Potter et l’Enfant Maudit » est annoncé. Pourtant, il ne s’agit pas officiellement du 8e livre de la saga, et ce, malgré le fait qu’il mette en scène le sorcier à lunettes et que JK Rowling ait pris part au projet. Le fait est que ce soi-disant 8e roman Harry Potter n’en est pas un. Il s’agit en réalité d’une pièce de théâtre écrite par Jack Thorne à partie d’une histoire originale de John Tiffany, Jack Thorne et JK Rowling. Le livre Harry Potter et l’Enfant Maudit renferme en réalité le script de la pièce. L’histoire de la pièce se déroule 19 ans après les évènements comptés dans le dernier volet d’Harry Potter et se concentre sur le fils du célèbre sorcier, Albus Severus Potter, lors de sa première entrée à Poudlard. Évidemment, la sortie de ce “nouveau” volet Harry Potter a donné de l’espoir aux fans de la saga de revoir sur grand écran des personnages chers à leur cœur. Malheureusement, la Warner Bros qui détient les droits d’adaptation d’Harry Potter a mis un terme aux rumeurs en 2016 en indiquant qu’« Harry Potter et l’Enfant Maudit est une pièce de théâtre, sans aucun plan pour en faire un film ». Le Fourchelang, un langage inné De la même façon que J.R.R Tolkien a donné vie à plusieurs langues dans le Seigneur des Anneaux, JK Rowling a également imaginé une langue inédite pour Harry Potter, le Fourchelang. Elle se distingue malgré tout de l’elfique ou de la langue des nains de J.R.R. Tolkien puisque ces dernières ont été développées comme de vraies langues à part entière. Elles peuvent donc être apprisses et parlées, contrairement à celle d’Harry Potter. Le Fourchelang ne s’apprend pas pour une bonne raison : on est Fourchelang ou on ne l’est pas. La particularité du Fourchelang est qu’il est inné et ne s’apprend donc pas. Il n’existe aucun dictionnaire, recueil de grammaire ni aucun autre ouvrage pour en comprendre les spécificités ou en apprendre le vocabulaire. Sa connaissance et sa maitrise sont héréditaires, on nait Fourchelang. Des inspirations bien réelles On peut faire un parallèle entre la mort de Cédric Diggory dans Harry Potter et la Coupe de feu et l’Illiade d’Homère. Si JK Rowling s’est inspirée de sa propre existence pour développer certains personnages d’Harry Potter, la littérature, les mythes et légendes ont également été une grande source d’inspiration pour elle. Au cours de ses nombreuses interviews, l’auteure d’Harry Potter a eu l’occasion de se livrer sur les œuvres qui l’ont influencée. Certaines scènes de sa saga sont d’ailleurs directement influencées par des œuvres mythiques. Le moment où Harry rapporte le corps de Cédric Diggory à la fin de la Coupe de Feu a été influencé par l’Illiade d’Homère. De manière générale, on retrouve de nombreuses allusions à la mythologie antique et gréco-romaine, avec notamment le basilic, même si Rowling avoue avoir pris des libertés par rapport aux mythes et légendes d’antan. Mais son inspiration ne s’est pas limitée aux écrits des anciens. Les aventures d’Harry Potter ont également été influencées par des œuvres plus récentes. Plusieurs pièces de Shakespeare ont ainsi influencé JK Rowling, notamment Macbeth et la prophétie. Plus récemment encore, Le Conte des Trois Frères raconté dans Les Reliques de la Mort est inspiré du Conte du vendeur d’Indulgence, de Geoffrey Chaucer. Ses études en littérature et en philologie l’ont plus qu’influencée durant son écriture. On notera également que des éléments ou des concepts évoqués dans les livres n’ont rien avoir avec le monde magique, mais existe bel et bien dans notre monde. C’est notamment le cas de Nicolas Flamel, un bourgeois parisien du XIVe siècle qui serait parvenu à mettre la main sur la pierre philosophale. Certains sorts et termes utilisés lors de la fabrication de potion ont une réelle signification puisqu’ils proviennent du latin et sont encore utilisés aujourd’hui en herboristerie. Les prénoms des personnages inspirés de figures réelles Les intrigues dans Harry Potter ne sont pas les seules à démontrer un certain attachement de JK Rowling à la littérature et aux mythes et légendes. On peut l’apercevoir également dans les noms et prénoms de certains de ses personnages. Pour baptiser Hermione Granger, l’auteure s’est en effet inspirée du Conte d’Hiver de William Shakespeare et de la mythologie grecque. Hermione était la fille d’Hélène et de Ménélas. La professeure Minerva McGonagall tient son nom de la mythologie romaine. Minerva était en effet la déesse de la sagesse, de la stratégie et de la pensée élevée. Des caractéristiques qui s’appliquent parfaitement au personnage d’Harry Potter. Pour le professeur Remus Lupin, JK Rowling s’est inspiré du mythe de Romulus et Remus, les deux fondateurs de Rome qui furent allaités par une louve selon la légende. Quant à son prénom, il vient du mot latin « lupus » qui signifie loup. Une association qui en dit long sur le secret du personnage. L’astrologie a été une grande source d’inspiration pour JK Rowling. C’est ainsi que Sirius Black, Bellatrix ou encore Regulus ont été nommés. Le prénom du premier fait référence à l’étoile la plus brillante du ciel, qui fait partie de la constellation de Grand Chien. Les deux autres font partie des constellations d’Orion et du Lion. À l’exception de Ron, les garçons de la famille Weasley ont été nommés d’après les membres de la royauté. Même la chouette blanche d’Harry Potter cache un message. Elle tient en effet son nom de Sainte Hedwidge, sainte patronne des orphelins dans l’Église catholique. Une saga littéraire accusée de plagiat Particulièrement populaire, la saga Harry Potter n’a cessé de faire parler d’elle depuis la publication du premier volet en 1996. Une popularité qui a attiré l’attention, de même que la convoitise. C’est ainsi que l’auteure d’Harry Potter a été accusée à plusieurs reprises de plagiat. Celle qui s’est inspirée de nombreuses œuvres mythiques aurait allègrement pioché dans des œuvres plus récentes. JK Rowling a ainsi été accusé d’avoir plagié le roman Willy the Wizard, d’Adrian Jacobs, par les ayant-droits de l’auteur. C’est le 4e tome d’Harry Potter qui fut pointé du doigt dans cette affaire. Comme Willy, Harry sort vainqueur des épreuves qui se dressent devant lui, se rend à l’école en train et une scène décisive se déroule dans une salle de bains. Mais ce n’est pas la seule accusation de plagiat dont JK Rowling a fait l’objet. De nombreux lecteurs ont en effet accusé l’auteure d’avoir copié de nombreux éléments de l’ile du crâne d’Anthony Horowitz. Les deux œuvres partagent en effet de nombreux éléments dont l’arrivée en train à l’école de magie, des tuteurs détestables, une bande de copains, des peintures dans l’école qui chuchotent, etc. des accusations qui n’ont jamais menés à une plainte officielle à l’encontre de JK Rowling, et ce, bien que cette dernière ait déclaré avoir lu les livres d’Anthony Horowitz et les avoir appréciés.