Aux Etats-Unis, le RCS ne parvient pas à séduire les opérateurs. Désormais déployé chez pratiquement tous les opérateurs en Belgique, le RCS peine toutefois à décoller. La faute, en grande partie, à la lenteur de son déploiement tant chez les opérateurs à l’international que chez les fabricants de smartphones, qui ont souvent tendance à privilégier, encore aujourd’hui, leur propre application de messagerie. Porté par Google, le projet de SMS 2.0 aura mis des années à se mettre en place. Il se veut un concurrent direct du iMessage d’Apple. Sur Android, le RCS est le format que l’on retrouve par défaut dans l’application Android Messages. L’application de Google permet d’envoyer des textos et des messages enrichis (photos, localisations GPS, messages vocaux, vidéos,…) par le biais d’une connexion internet, ou sous la forme d’un MMS lorsque le correspondant n’a pas l’application en question installée sur son smartphone. Aux Etats-Unis, l’adoption du RCS par les opérateurs a été très lente. Alors qu’il y a trois ans encore, Google avait annoncé avoir trouvé un accord avec 55 opérateurs nationaux, le déploiement est aujourd’hui au point mort. Verizon, AT&T et T-Mobile ont même enterré tout espoir d’adoption du format sur leurs réseaux respectifs. Et puis bien sûr, il y a la fragmentation du bloc Android, qui ne facilite pas la tâche de Google. Chaque fabricant est libre de choisir quelles applications “Google” il livre avec son téléphone. Les constructeurs chinois ont tendance à botter souvent en touche. Huawei, pour des raisons juridiques, le constructeur n’étant pas autorisé à vendre ses appareils avec des logiciels de Google préinstallés. Apple ne facilite pas non plus la tâche à son rival. Selon un rapport publié par Epic Games, le géant américain ne souhaiterait pas déployer iMessage sur Android. Il serait dès lors surprenant de le voir prôner une compatibilité avec Android Messages. Dieu sait pourtant combien le consommateur a à y gagner. Une chose est sûre en tout cas : la route risque d’être encore bien longue avec l’adoption généralisée du RCS.