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5 choses que vous ignoriez sur Galileo

Le projet de GPS devrait être opérationnel en 2020, l’occasion de se pencher sur ce système de localisation par satellite européen.

Actif depuis 2016

Peu de gens le savent, mais Galileo est en service depuis plusieurs années déjà. Il est entré en fonction le 15 décembre 2016, mais à l’époque, il n’était qu’en partie opérationnel puisqu’il ne comptait qu’une quinzaine de satellites sur les 30 que Galileo comptabilisera, une fois terminé.

Au lancement du service, ses performances n’étaient donc pas optimales et sa précision de localisation pouvait énormément varier. Au fil des années, son nombre de satellites a augmenté, le rendant toujours plus précis.

Origine du nom

Le système de positionnement par satellites tient son nom du savant italien Galileo Galilei, plus connu sous le nom de Galilée. Mathématicien, géomètre, physicien et astronome du 17e siècle, Galileo Galilei a marqué l’histoire de l’astronomie en mettant au point les premières lunettes astronomiques. Ces dernières, bien que de qualité douteuse, permirent pour la première fois d’observer de près la Lune.

Une précision jusqu’à un mètre

Avec ses 24 satellites actuellement opérationnels, Galileo se veut beaucoup plus précis. Précision entre 1 et 2 mètres grâce à des horloges atomiques sur chaque satellite, alors que la précision du GPS est de 5 à 10 mètres. Les appareils de Galileo sont plus récents et donc plus précis.

À noter que la précision poussée de Galileo n’est disponible que pour certains services payants. Ainsi, lorsqu’un utilisateur lambda cherche à se localiser sur son smartphone, sa position sera plutôt de l’ordre de la dizaine de mètres. En revanche, pour les services des secours ou les professionnels, la précision est de l’ordre du mètre, voire du centimètre dans les conditions idéales. Une distinction que l’on retrouve également sur le GPS américain.

Première infrastructure commune produite et financée par l’UE

Galileo possède un statut particulier puisqu’il est né de l’initiative de l’Union européenne de devenir autonome par rapport aux États-Unis et son GPS en termes de service de localisation, mais aussi parce qu’il a été entièrement financé par un financement public. Aucune entreprise privée n’a pu participer au financement du projet et de la structure Galileo.

C’est en 2008 que le budget de financement a été voté. À l’époque, il était question d’un financement de « seulement » 3,4 milliards d’euros. Le budget devait être initialement financé à hauteur d’un tier par l’Union européenne et de deux tiers par des entreprises privées (Eurely et iNavSat). Le projet a cependant rencontré de nombreuses difficultés diverses ce qui a poussé la Commission européenne a proposé de financer entièrement le projet et d’ouvrir l’exploitation du GPS européen aux entreprises privées.

Sur les 750 votants du Parlement européen, 607 voix étaient en faveur d’un financement uniquement public. Avec un tel financement, l’Union européenne est la seule propriétaire de Galileo.

Si le projet a été entièrement produit et financé par l’Union européenne, d’autres pays ont tout de même contribué au programme de lancement du GPS européen. Parmi les investisseurs, on peut notamment citer la Chine (200 millions d’euros), la Norvège (68,9 millions d’euros), la Suisse avec 34 millions d’euros par an. D’autres pays ont également signé des accords avec l’UE pour l’exploitation de Galileo.

Utilisation insoupçonnée

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, Galileo n’est pas seulement utilisé dans les appareils du quotidien tels que les smartphones, voitures connectées et autres. Son utilisation est beaucoup plus importante dans certains milieux, d’ailleurs la localisation est beaucoup plus précise dans ces cas.

Ainsi, le GPS européen est grandement utilisé dans le milieu maritime, ferroviaire, aérien, mais aussi pour l’heure, les cartes, les services d’urgence, ainsi que pour l’agriculture.

Dans l’agriculture de précision, Galileo est utilisé pour maximiser les rendements, augmenter la productivité, l’optimisation de l’utilisation des engrais et herbicides, ainsi que pour réduire l’impact son impact sur l’environnement.

Il est également d’une grande aide pour gérer le trafic aérien, car il permet d’obtenir des itinéraires plus précis et donc d’éviter des accidents tout en optimisant l’accès aux aéroports. Même constat en mer ou sur les routes.

Mais le vrai plus de Galileo c’est qu’il permet de réduire les délais de sauvetage puisqu’il lui est plus facile de repérer perdu en mer ou en montagne. Sa localisation passe, en moyenne, de 3 heures à seulement 10 minutes une fois la balise de détresse activée.

 

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