Test – Dangerous Driving : le fils-spirituel de Burnout

10 ans après Burnout Paradise, d’anciens développeurs de Criterion tente de ressusciter une franchise abandonnée depuis des années par Electronic Arts en reprenant pratiquement à l’identique le concept des premiers volets de la franchise. 

Fondé par d’anciens développeurs de Criterion – le studio à l’origine de la série des Burnout -, Three Fields Entertainment s’était fait connaître en 2017 avec son jeu Danger Zone, qui s’inspirait déjà ouvertement du mode crash de Burnout Takedown. En 2018, le studio britannique accouche d’une suite, qui recevra un accueil très chaleureux des critiques. Un an plus tard, il revient à la charge avec un jeu de course arcade qui reprend cette fois pratiquement à l’identique la formule des Burnout.

Fils spirituel de Burnout 3, Dangerous Driving abandonne la formule en monde ouvert de Burnout Paradise pour proposer une succession d’épreuves mêlant courses-poursuites, tours éliminatoires, courses classiques et passages plus musclés durant lesquels le joueur devra faire valdinguer ses adversaires dans le décor. Au premier contact, on ressent immédiatement la patte Criterion. Le jeu de Three Fields Entertainment reprend pratiquement à l’identique le gameplay de la franchise d’Electronic Arts, avec son système de boost qui se remplit lorsqu’on conduit en sens inverse, qu’on envoie un adversaire dans le décor ou procède à une manœuvre dangereuse. Le jeu reste très arcade, avec des parcours balisés – mais suffisamment variés pour maintenir l’intérêt. Comme Burnout 3 Takedown, Dangerous Driving est d’ailleurs un jeu coloré, dans la plus pure tradition des titres arcade des années 90.

Dangerous Driving reprend également à l’identique le système de crashs – les fameux takedown de Burnout 3, ainsi que l’incontournable Takedown Aftertouch, qui permet de causer des accidents après un crash.

Malheureusement, le jeu déçoit quelque peu au niveau de son contenu, avec un seul et unique mode de jeu, le Dangerous Driving Tour, qui se compose d’une succession d’épreuves qui vous feront explorer les différents tracés du jeu. Pour progresser et débloquer de nouveaux véhicules, il faudra décrocher différentes médailles. Là où le titre marque des points en revanche, c’est au niveau de la diversité des défis et de sa longévité. Parcourir le mode solo prendra du temps. On notera d’ailleurs que les développeurs semblaient bien au courant des faiblesses de leur jeu. Dangerous Driving excuse donc l’absence de mode multijoueur par un prix de vente “attractif”. Il ne faudra de ce fait débourser qu’un peu moins de 30€ pour en faire l’acquisition.

D’ailleurs, on notera que ceux qui opteront pour la version boite du jeu, distribuée par Just For Games chez nous, auront droit à un petit bonus de taille puisqu’ils se verront offrir Danger Zone 2. S’il a ce petit côté d’inachevé, le titre de Three Fields Entertainment n’en offre pas moins un très bon rapport qualité/prix. On notera au passage qu’il semble fort probable que le studio britannique peaufinera sa recette avec une suite, qui pourrait intégrer cette fois un mode multijoueurs.

Avec ses 27 véhicules, ses dizaines de tracés et sa réalisation technique impressionnante, le jeu de Three Fields Entertainment est incontestablement une très belle surprise qui ravivera un sentiment nostalgique chez les vieux de la vieille. Graphiquement, le titre s’en sort très bien avec ses panoramas superbes, ses solides sensations de vitesse et ses jolis effets visuels. On regrettera toutefois la présence de nombreux bugs, de quelques petits ralentissements et un travail un peu bâclé sur plusieurs détails – comme la route, maladroitement modélisée.

En revanche, difficile de ne pas être déçu par la bande son du jeu – tout simplement inexistante en dehors du menu principal… Pour limiter les frais, le studio britannique a semble-t-il choisi de ne proposer aucun morceau. Il faudra autrement dit passer par Spotify pour créer sa propre tracklist. La sensation ingame est pour le moins étrange puisqu’on ressent un profond manque de musique électronique.

Conclusion

Très peu médiatisé, le jeu de Three Fields Entertainment n’en est pas moins la bonne surprise de ce mois d’avril 2019. Reprenant pratiquement à l’identique la formule des Burnout, le jeu de course arcade ressuscite un genre que l’on pensait à jamais enterré avec ses takedown, takedown aftertouch et boosts qui propulsent le joueur à toute vitesse dans des décors visuellement splendides, face à des adversaires qui n’hésiteront pas à jouer des coudes pour remporter la partie. Le titre de Three Fields Entertainment compense l’absence de mode multijoueur par un prix de vente très attractif (le jeu est vendu seulement 30€) et un bonus de taille puisque les acheteurs de la version boite se verront offrir le très sympathique Danger Zone 2. S’il ne fait preuve que de très peu d’originalité, Dangerous Driving s’en sort finalement très bien et s’impose comme l’un des meilleurs jeux de course arcade de ces dernières années.

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Dangerous Driving

Gameplay 8.5/10
Contenu 8.0/10
Graphismes 8.0/10
Bande son 4.0/10
Finition 7.5/10
7.2

On aime :

Un gameplay calqué sur celui de Burnout

C'est fun, décomplexé et très rapide

Graphiquement très joli

Danger Zone 2 en cadeau dans la version "boite"

Un prix doux (30€)

On aime moins :

Un manque de diversité dans les décors

Beaucoup de bugs et quelques ralentissements

Certains détails - comme la modélisation de la route

Pas de musique ingame

Pas de multijoueur