Annoncé en 2014, le système de « crédit social » sera obligatoire pour tous les citoyens d’ici deux ans. Le gouvernement municipal de Pékin compte s’appuyer sur différentes sources pour récolter des données et estimer si un citoyen a un « bon » ou « mauvais » comportement. Déjà en place dans certaines villes à titre d’essai, le gouvernement municipal annonce sur son site internet le déploiement de son système de notation qui deviendra obligatoire pour tous les citoyens. Concrètement, qu’est-ce qu’il va se passer pour les citoyens ? Dès 18 ans et jusqu’à la fin de sa vie, chaque citoyen de Pékin devra faire face à l’évaluation de son gouvernement. Fréquentations sociales, achats en ligne ou encore factures impayées, le gouvernement chinois se penchera sur les données de la police ou des tribunaux pour noter ses citoyens, mais pas seulement. Les smartphones et les réseaux sociaux seront aussi utilisés pour l’attribution de la note. Les citoyens risquent de perdre “l’accès au marché, les services publics, les voyages, la recherche d’emploi et la possibilité de créer des entreprises“. Selon le site officiel du gouvernement de Pékin, ville où le système est déjà en place : “La ville améliorera son système de liste noire et publiera régulièrement les enregistrements par défaut des individus et des entreprises, afin de sanctionner un tel comportement“. Un système qui interroge encore sur l’utilisation et la protection des données personnelles. Un projet déjà mis en place Le concept n’est pas nouveau. Le système de “crédit social” est déjà en place dans certaines villes. Les activités sont surveillées. En cas de “mauvais comportement” ou de non-respect des lois, les habitants peuvent être privés de certaines libertés. Refus d’embauche, difficulté à trouver une école, les mauvais élèves peuvent se retrouver dans l’impasse. En mai 2018, c’est près de 11 millions de Chinois qui étaient privés de trajets en avion suite à leur note. Officiellement, le gouvernement déclare que cette mesure a pour but “d’améliorer le climat des affaires et de promouvoir le développement“. Le document encourage les organismes gouvernementaux à partager les informations aidant à fixer la note, “pour des actions coordonnées“.