L’Hyperloop serait une escroquerie, selon un expert français

L’Hyperloop imaginé par Elon Musk progresse pas-à-pas, on parle de premières lignes d’essai en 2020 et de voyage habité en 2030 voire plus tôt. François Lacôte, ancien haut fonctionnaire de la SNCF, jette un pavé dans la mare. Pour lui, le projet est une escroquerie qui ne verra jamais le jour.

Présenté par beaucoup comme le train du futur, l’Hyperloop est la cible de nombreux investisseurs publics et privés qui misent beaucoup sur le renouveau des réseaux ferroviaires. La France est dans les starting-blocks pour être le premier pays à vendre un ticket à un passager d’un train supersonique.

François Lacôte était responsable du programme TGV au sein de la SNCF avant d’être nommé directeur technique au sein d’Alstom Transport, la firme française spécialisée dans la conception de locomotives, trams, métros et autres machines roulantes. Le moins qu’on puisse dire, c’est que cet ingénieur polytechnicien connaît bien l’univers des trains.

Dans un article intitulé “Hyperloop : formidable escroquerie technico-industrielle, l’homme réduit à néant tous les espoirs autour du projet. Selon lui, ce projet qui en fait rêver plus d’un ne restera qu’un fantasme face à ses multiples obstacles techniques : sécurité du système de freinage, sorties de secours dans un espace sous vide, tracé des courbes à très haute vitesse, refroidissement des organes de traction en l’absence de pression, etc.

En résumé : oui, l’Hyperloop est potentiellement réalisable mais, non, il n’est pas plus avantageux que les trains actuels. Les contraintes techniques sont tellement extrêmes qu’il nécessiterait une infrastructure hors du commun et de prix.

L’ingénieur rappelle que d’autres avant Elon Musk ont imaginé le renouveau du train : Jean Bertin et son Aérotrain, d’ailleurs remis au goût du jour, le Maglev au Japon ou encore le Transrapid allemand.

Pour François Lacôte, l’Hyperloop n’est qu’une reprise de ces projets de train à sustentation magnétique datant des années 70 qui n’ont finalement jamais abouti, à l’exception d’une unique ligne commerciale en activité. Musk ce serait également inspiré de Swissmetro, une société qui envisageait déjà de faire circuler un train dans un tunnel à basse pression.

Reste à voir comment les firmes américaines, Hyperloop Transportation Technologies (HTT) et Virgin Hyperloop, et le constructeur canadien Transpod surpasseront ces obstacles techniques, et si le train du futur tel que présenté par Elon Musk deviendra plus qu’une simple curiosité expérimentale.

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