Lorsque Castlevania rencontre Rogue Legacy, cela donne naissance à Dead Cells, un Roguevania aussi aventureux qu’exigeant, pour les fans de plateforme et de véritable challenge. Disponible en early access sur PC depuis le mois de mai 2017, Dead Cells livre à présent son univers généré de manière procédurale sur les consoles PS4, Xbox One et Switch. Ce jeu issu du studio français Motion Twin propose au joueur d’explorer un château rempli de créatures monstrueuses. Des squelettes, des points de téléportation, des morceaux de viande pour récupérer (un peu) de vie, une carte qui s’affiche à mesure de votre progression, on se croirait dans un Castlevania. Sauf qu’à chaque mort, c’est retour au point de départ, dépourvu des armes et trésors acquis lors du précédent essai. Aucun point de sauvegarde à l’horizon. Rageant vous dites ? A priori oui, mais Dead Cells a plus d’un tour dans sa besace pour vous inviter à persévérer. Impitoyable mais juste Le level design est généré aléatoirement, ce qui brise la monotonie de chaque partie en offrant à chaque fois de nouvelles variations. Votre avatar, le corps d’un prisonnier investit par une cellule ressemblant à un blob, dispose de deux armes principales (épées, arcs à flèches, fouet, etc.) et d’accessoires de type pièges, bombes, tourelles, etc. qui peuvent être découverts au fil de la progression. Le titre en est même très bien achalandé. Chaque joueur peut orienter son approche en fonction de trois builds principaux : le premier favorisant la brutalité, le second la technique et le dernier la survie. Des améliorations dispersées dans chaque niveau vous permettront régulièrement d’aiguiser l’une de ces approches. Bien sûr, en fonction des armes récoltées, les variations vont bien au-delà des trois types d’optimisation de personnages cités ci-dessus, prouvant la richesse inouïe du jeu. Durant les niveaux, vous pourrez également récolter de l’or, des cellules de monstres ainsi que des plans pour confectionner de nouvelles armes et capacités. L’or est échangeable auprès des marchands (présents dans les niveaux) tandis que les deux autres éléments sont à rapporter au Collecteur qui vous attend entre chaque niveau. En échange de plans et de cellules, celui-ci pourra créer de nouveaux objets pour votre équipement, qui apparaîtront dès lors aléatoirement dans les niveaux lors des prochains runs. De même, en allant de plus en plus loin, le joueur débloque également des compétences donnant accès à des zones précédemment inaccessibles. Bien vu ! Equilibré comme il faut, le titre contient donc un vrai système de progression qui vous permet de conserver les améliorations, rendant le titre à la fois exigeant et accessible. Bref, dans Dead Cells la mort n’est qu’une étape et tout est fait pour vous donner envie de recommencer pour aller plus loin. Beau et fluide à se damner Pour ne rien gâcher, la prise en main du personnage est excellente, fluide et nerveuse à souhait. Le personnage frappe, saute, coure et effectue des roulades avec une facilité déconcertante. Tout répond au doigt et à l’œil et l’on ne peut au final s’en prendre qu’à soi-même en cas d’échec, même si la difficulté est globalement au rendez-vous. La moindre erreur se paie en effet cher face à des ennemis qui vous avalent votre barre de santé en très peu de coups. Les animations et le rendu tout en 2D pixel art est pour sa part du plus bel effet avec des jeux de lumières et des effets (flammes, éclairs, etc.) très soignés. Les environnements sont également variés et très détaillés, avec parfois de petites surprises à la clef (on vous invite à régulièrement tenter d’interagir avec une porte en arrière-plan ou des écritures présentes sur un mur). Bourré de clins d’œil, Dead Cells fait régulièrement référence à ses deux modèles que sont Castlevania : Symphony of the Night et Rogue Legacy. Mais la culture et l’humour des développeurs ne s’arrête pas là, puisque l’on trouve régulièrement d’amusantes allusions au cinéma et à la pop-culture (un message textuel vous invitant par exemple à vous « Méfier des mouches lorsque vous vous téléportez »). Conclusion Les fans de Castlevania et autres Metroidvania seraient tentés de se procurer ce jeu de plateforme affichant de jolis graphismes en pixel art et des combats nerveux (notamment au fouet) dignes de Simon Belmont. Il ne faut néanmoins pas oublier sa dimension rogue-lite qui, hormis proposer une expérience renouvelée à chaque partie, ne dispose d’aucun point de sauvegarde. Il faut bien en être conscient : même s’il est accessible, Dead Cells est un condensé de challenge pur et dur qui vous renverra impitoyablement et incessamment à la case départ. Néanmoins, il est si bien équilibré qu’il n’est jamais vraiment punitif, mais au contraire très addictif. A réserver à ceux qui voient en la mort un éternel recommencement.