Une nouvelle étude américaine démontre que l’usage abusif des smartphones nous isole du monde extérieur et favorise le stress ainsi que le risque de dépression. Crédit photo: iStock Photo Les chercheurs américains Erik Peper et Richard Harvey ont publié fin mars leur étude (à consulter sur le site NeuroRegulation) à propos de l’addiction aux smartphones. Cette dépendance, et plus particulièrement la peur d’être séparé de son téléphone portable n’est pas nouvelle et porte un nom: nomophobie. Erik Peper a ressenti le besoin de faire cette étude le jour où il a oublié son téléphone à son domicile. En état de manque face à l’impossibilité de vérifier ses notifications, il a eu l’idée de montrer “l’importance de prendre le temps de réfléchir et permettre la régénération neuronale”. Pour ce faire, il a analysé le comportement adopté par ses étudiants de l’Université de San Francisco face à leur smartphone et cela, à différents moments de la journée. Il a constaté qu’une majorité d’entre eux adoptait la position du “iNeck”, c’est à dire tête baissée vers le téléphone, en le manipulant. Un sondage a ensuite été effectué sur 135 étudiants et, sans surprise, les plus accros se sont révélés être les plus anxieux, avec un comportement à tendance dépressive. Selon les scientifiques, leur addiction forme des connexions neuronales similaires à celles de l’addiction à la drogue, et plus particulièrement à l’opium. Jamais de répit pour le cerveau Le fait que les étudiants sont continuellement en train de faire plusieurs choses en même temps a également été mis en avant. C’est ce que l’on appelle le phénomène de multi-tasking. Ils sont par exemple sur leur smartphone alors qu’ils sont en train de manger, vont régulièrement consulter leurs notifications alors qu’ils travaillent, etc. Cela limite la productivité et empêche l’esprit (et le corps) de trouver le repos et de se régénérer. Selon les chercheurs, les fautifs sont les grandes entreprises technologiques qui ont mis en place un véritable “piège évolutionnaire”. Les notifications omniprésentes stimulent sans cesse nos esprits et elles ont créé des réflexes naturels chez les utilisateurs. Pour éviter ce piège, les chercheurs préconisent de désactiver les notifications sans importance, de planifier les heures où l’on compte répondre aux mails ou consulter les réseaux sociaux plutôt que de s’y rendre à tout moment, etc. Laisser de côté ou éteindre durant quelques minutes par jour ces appareils qui nous rendent accro ne peut également qu’être bénéfique. Pour votre bien, pensez de temps en temps à vous déconnecter !