Aux États-Unis, un responsable de fonds de pension a dépensé environ 100.000 dollars en frais de justice pour faire supprimer de Google une information erronée à son sujet. Crédit photo : AFP En Europe, le droit au déréférencement existe et il est possible de demander la suppression d’informations nuisant à son image ou à sa réputation d’un moteur de recherche. La CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) vous propose d’ailleurs des solutions sur son site pour y parvenir. Mais il semblerait qu’aux États-Unis les choses soient plus compliquées. NPR retrace les mésaventures de Jeff Ervine, responsable d’un fonds de pension qui en a fait l’amer constat suite au signalement, en 2010, de la présence de résultats de recherche sur le Web qui mettaient à mal sa réputation. Devant s’expliquer sur ce contenu erroné auprès de chacun de ses clients, l’homme a lancé des démarches pour supprimer les diffamations. Il a commencé par contacter Google pour demander la suppression de l’affichage dans les résultats de recherche, mais l’entreprise de Mountain View l’a ignoré. En effet, aux États-Unis, à moins qu’il y ait une décision de justice, Google n’est pas tenu de supprimer les contenus mensongers. Jeff Ervine a donc lancé ses avocats à la poursuite des éditeurs du site contenant les informations erronées. Cela a pris plus d’un an pour obtenir gain de cause auprès du système judiciaire américain. Une fois le jugement obtenu, les avocats l’ont montré à Google qui a alors pu intervenir. Mais la page de résultat liée à Jeff Ervine présentant le contenu diffamatoire affichait alors un avertissement en lettres rouges expliquant que les résultats avaient été modifiés, ce qui laissait sous-entendre qu’Ervine cachait quelque chose. Cet avertissement qui a aujourd’hui disparu, est néanmoins resté plusieurs mois affiché, au détriment une fois de plus de la victime. Jeff Ervine a vu sa carrière grandement endommagée par cette affaire, qui lui a en plus coûté environ 100.000 $ de frais de justice. Depuis, il a lancé une société nommée Bridg-it qui protège les personnes qui, comme lui, font face à des diffamations en ligne.