Des chercheurs de l’US Departement of Homeland Security (la DHS) sont parvenus à pirater un Boeing 757 à distance. Ces chercheurs travaillant pour l’agence fédérale de la sécurité intérieure des États-Unis sont parvenus à effectuer l’opération il y a déjà un an mais l’information a seulement été rendue publique il y a quelques jours et inquiète forcément les compagnies aériennes. Le 19 septembre 2016, une équipe de la DHS a accompli « une pénétration à distance et non coopérative » d’un Boeing 757 placé sur le tarmac d’un aéroport américain. « Personne n’a eu à toucher l’avion, et je n’ai bénéficié d’aucune aide interne. Je me suis tenu à distance en utilisant des équipements typiques qui pourraient passer à travers le contrôle de sécurité et nous avons pu établir une présence sur les systèmes de l’avion », explique Robert Hickey, l’un des chercheurs ayant participé au piratage. Les détails du piratage sont tenu secrets, Hickey ayant seulement expliqué avoir utilisé des communications radiofréquence. Des failles de sécurité qui coûtent cher Ce type de piratage n’a rien de neuf car, depuis plusieurs années, les spécialistes en sécurité informatique alertent les autorités et le public sur les risques de piratage dans l’aviation. Experts et hackers ont déjà par le passé démontrés diverses techniques permettant de détourner les communications satellite des avions. Gérer les failles de sécurité et patcher les avions coûtent cher. D’après le site Avionics, le coût pour changer une ligne de code sur un équipement aéronautique est de un million de dollars et demande un an pour être implémenté. L’industrie aéronautique ne semble donc pas préparée à ce type de situation et, contrairement à des modèles récents comme le Boeing 737 ou l’Airbus A350, les anciennes générations d’avion, comme le Boeing 757, n’ont pas été conçues selon des principes de sécurité informatique. Hors, ces dernières représenteraient près de 90% du transport aérien.