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Comment Facebook vous rend totalement accro

L’ancien président du très célèbre réseau social, Sean Parker, s’est exprimé sur les capacités de Facebook à exploiter les faiblesses des gens et ainsi les rendre accros.

Au fil des années et du succès fulgurant de Facebook, beaucoup se sont questionnés sur l’impact qu’avait ce réseau social sur le quotidien de ses utilisateurs. Véritable source d’addiction – il n’est pas rare que certains se connectent de nombreuses fois par jour, et ce, simplement pour actualiser leur notifications -, le réseau social déchaine les passions. Ce n’est pas nouveau, l’utilisation de Facebook a un véritable effet pervers et son ancien président, Sean Parker, le confirme : Facebook a été conçu pour abuser des faiblesses de gens. Une révélation qui fait froid dans le dos.

C’est lors d’une conférence organisée à Philadelphie par le site Internet Axios que l’homme s’est exprimé. Premier président de la compagnie fondée par Mark Zuckerberg et fondateur de Napster – service de streaming musical -, il reste aujourd’hui toujours actionnaire du réseau social. Mais cela ne l’a pas empêché de dévoiler les desseins pervers dont se nourrit Facebook.

Pour Sean Parker, toute l’intelligence du réseau social repose sur l’illusion de liberté pour ses utilisateurs. Les fondateurs de Facebook l’ont développé pour “faire croire aux gens qu’ils ont une liberté de choix, alors que même les choix qui leur sont proposés font qu’ils gagneront quoi qu’il arrive“. L’ancien président va plus loin et englobe la majorité des réseaux sociaux lorsqu’il déclare que “le truc qui motive les gens qui ont créé ces réseaux c’est : ‘comment consommer le maximum de votre temps et vos capacités d’attention ?“.

Or, pour réussir à capter l’attention et la garder, Facebook a mis en place des systèmes bien huilés pour faire revenir sans cesse ses “proies”. Et cela grâce aux likes et commentaires qu’on envoie et reçoit. Pour Sean Parker, l’addiction que provoque Facebook repose sur le principe de récompense “il faut vous libérer un peu de dopamine (une sorte de récompense que reçoit l’organisme pour se motiver), de façon suffisamment régulière “, à savoir les notifications qui incitent les gens à se connecter, mais aussi à contribuer de plus en plus et à s’investir à la fois sur son profil, mais aussi à interagir avec ses « amis Facebook ». « C’est une forme de boucle sans fin de jugement par le nombre », a-t-il ajouté.

Des révélations qui confirment ce que d’autres pensaient déjà. Le pire dans tout cela est que, d’après l’ancien prédisent, les génies à l’origine du réseau social étaient au courant de cet aspect addictif de leur invention. Ça ne les a pas arrêtés, au contraire :“Nous étions lucides, mais nous l’avons quand même fait“.

Aujourd’hui, Sean Parker semble regretter d’avoir pris part à cette invention auto-alimentée et bourrée de publicités. Il se définit désormais comme un « détracteur consciencieux » des réseaux sociaux. Une sorte de mea culpa, mais est-il vraiment convaincant ?

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