Si Google se vante de n’avoir causé aucun accident à ce jour avec ses véhicules autonomes, le géant américain vient de diffuser des chiffres qui rappellent que si la voiture autonome est presqu’une réalité, elle est encore loin d’être totalement fiable. Jusqu’à présent, Google avait fait preuve d’une positivité presque déconcertante au sujet de sa voiture autonome. Selon la firme californienne, sa voiture était d’une fiabilité à toute épreuve. Des chiffres partagés par Google il y a quelques semaines témoignaient d’ailleurs de l’efficacité des véhicules de la marque californienne sur les routes de l’état. Sur une dizaine d’accidents avec d’autres véhicules, la Google Car n’aurait en effet jamais été sanctionnée pour son comportement, Google rejetant la faute sur les autres automobilistes. Mais la réalité n’est probablement pas aussi belle que le tableau dépeint par Google dans ses statistiques. D’une part parce que les véhicules autonomes de Google roulent à des vitesses nettement inférieures à la vitesse maximale autorisée sur les petites routes californiennes. D’autre part, parce que les ingénieurs de Google reprennent le volant aussitôt que la voiture adopte un comportement “anormal”. L’entreprise californienne révèle ainsi que ses ingénieurs ont repris le contrôle de Google Cars à 341 reprises. Dans 272 cas, l’intervention visait à rectifier une défaillance du système de pilotage autonome. Plus inquiétant, dans 13 cas, l’action humaine a permis d’éviter une collision. Si la fiabilité de la Google Car est nettement supérieure à la moyenne des conducteurs, le comportement des véhicules autonomes de Google n’est donc pas irréprochable. Au fil des tests, le nombre d’accidents a néanmoins diminué de manière drastique, et à en croire Google, les 341 interventions des ingénieurs restent finalement peu nombreuses compte tenu du nombre de kilomètres parcourus par les Google Cars, qui cumulent plus de 3 millions de kilomètres au compteur.