L’accélérateur de startup TechStars investit Londres

Quitte à tordre le cou à certains clichés, il faut croire que ce n’était pas inutile de miser en 2010 sur la créativité wallonne. Il y a bel et bien quelque chose de vivant dans cette Europe économique touchée au coeur. Et l’arrivée de l’accélérateur de startup américain TechStars sur la place londonienne en dit long sur la réalité des chances à saisir – à ne pas manquer ! – de se ressaisir.

Les locaux de TechStars à Seatle, édition 2010

 

Les candidatures sont désormais ouvertes pour participer à la version anglaise de “La Star Ac’ américaine des startup”, TechStars. Le programme de coaching et d’émulation de nouvelles entreprises aux modèles d’affaires innovants s’étend encore et traverse l’Atlantique pour dénicher les talents européens, au nez et à la barbe des investisseurs du cru. Pour NEST’up, c’est une bonne nouvelle de voir confirmée l’hypothèse d’un vivier entrepreneurial fécond dans nos régions. C’est aussi l’occasion de rappeler qu’une bonne idée de chez nous a ses chances d’intégrer le programme wallon, dont les candidatures se clôtureront le 17 mars.

Mais concrètement, un accélérateur de startup, c’est quoi? Avant le départ, le staff organisateur identifie les projets les plus prometteurs parmi les candidatures au programme. Dès le feu vert donné sur la sélection, les élus sont embrayés sur le moteur, qui s’emballe et accélère, littéralement. Brainstorming, business model canevas, changement de cap, frustration, découragement, révélation, coaching, experts, trois F, networking, business angel(s), pitches, investisseurs, crowdfunding, communication, marketing, etc. La liste des mots, surtout anglais, croisés et intégrés tout le long des douze semaines d’incubation est immense. Comme la motivation et l’énergie requises pour tenir le coup du départ à l’arrivée. Mais à la clé, ce n’est pas un chèque ni un voyage. C’est la meilleure chance de lancer sa vie d’entrepreneur aux commandes de son précieux projet ainsi maturé.

Véritable success story à elle seule, TechStars a fait la preuve de son efficacité. Si la première saison initiée en 2007 dans la petite ville de Boulder ne comptait qu’une dizaine d’entreprises, TechStars totalise aujourd’hui un bilan de 163 entreprises accélérées à New-York, Boston, Saint-Antonin et Seatle. Héritière moderne du fordisme, le société a repris 17 d’entre elles et vu lever presque 289 millions de dollars pour l’ensemble de ses participants. Seules 19 ont échoué. Un taux d’échec exceptionnellement bas dans le milieu de l’innovation.

La version wallonne n’est pourtant pas sans argument face au mastodonte TechStars. NEST’up a pour elle la gratuité d’inscription et le respect d’une totale indépendance des entrepreneurs sur leur projet. Financée et pilotée par la Région – via le programme Creative Wallonia – et l’asbl Fostering Ideas, NEST’up ne prend ni ne touche le moindre centime sur les capitaux de ses poulains. Enfin, NEST’up concentre tous les avantages de la proximité et revendique une expertise du terrain à l’approche de sa deuxième édition. Deux démarches différentes, donc, mais un appel univoque : “plus besoin de viser la Silicon Valley si vous avez des idées!”.

Olivier Croughs

Note : inscriptions à NEST’up (jusqu’au 17 mars) : http://www.nestup.be/

_
Suivez Geeko sur Facebook, Youtube et Instagram pour ne rien rater de l'actu, des tests et bons plans.