Le nouveau MySpace ouvre ses portes

Justin Timberlake et sa joyeuse bande de développeurs offrent à MySpace une seconde chance de convaincre. Agonisant durant des années, racheté à prix d’or par News Corp avant d’être revendu pour quelques broutilles au célèbre chanteur américain, MySpace tente de se refaire une santé en conciliant musique et réseau social.

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Racheté à prix d’or par News Corp et revendu pour quelques broutilles à Media Holdings et Justin Timberlake, My Space tente de revenir dans la cour des grands en empruntant sa propre voie… Celle d’un réseau social expérimental alliant partage d’information, musique, découverte et connectivité.

Une nouvelle approche

Agonisant depuis plusieurs années, My Space avait besoin d’un sérieux coup de balai pour redevenir tendance auprès des plus jeunes. Réduit à une toute petite communauté, le réseau social s’offre un très gros lifting en ce début d’année 2013.

Côté interface tout d’abord, My Space tente une approche beaucoup plus moderne, en proposant une interface stylée mais qui demandera quelques jours pour être apprivoisée. L’inscription est rapide, grâce au compte Facebook, qui permet de pré-encoder la plupart des informations. En revanche, le premier contact fait froid dans le dos. Perdu dans une interface complexe, l’utilisateur ne sait plus où donner de l’oeil. Justin Timberlake apparait au premier plan. Où que l’on clique, on retrouve le nom du chanteur, quelque part sur l’une des pages. Justin verrait-il My Space comme un simple outil promotionnel?

Fort heureusement, on se rend très vite compte que My Space est loin de se limiter au “réseau social de Justin Timberlake.” Tout comme Facebook, il permet de poster des messages, musiques, photos et lieux sur sa page de profil, accessible depuis le menu inférieur. La page latérale donne pour sa part accès au fil de nouveautés, à la librairie de médias (photos, vidéos, musique,…), aux personnes que vous suivez, aux paramètres du profil et à l’invitation de nouveaux contacts. Comme nous l’avons évoqué plus haut, tout cela demande un certain temps avoir d’être apprivoisé. D’ailleurs, difficile de définir clairement ce nouveau My Space, qui reprend des éléments propres à Spotify, Facebook, Twitter et Pinterest.

Le nouveau My Space reste profondément ancré dans la musique. Ainsi, on se rend presque instantanément compte que le réseau social n’offre qu’une poignée de fonctionnalités sociales et s’apparente davantage à un outil promotionnel pour les artistes qu’à un concurrent pour Facebook. On y retrouve tout et n’importe quoi, d’un lecteur audio qui permet d’écouter les derniers singles à la mode aux biographies des artistes, en passant par des interviews, des chroniques et bien plus encore. En revanche, inutile d’espérer y trouver du contenu en français puisque My Space est uniquement en anglais. De plus, il semble donner la priorité aux poids lourds de l’industrie plutôt qu’aux jeunes artistes et aux musiciens indépendants… Autrement dit, si Adèle, Katy Perry, Justin Bieber et Britney Spears ne sont pas tout en haut de votre liste de vos artistes préférés, vous risquez d’avoir quelques difficultés à y trouver votre bonheur…

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La dernière chance

Pour MySpace, c’est un peu l’opération de la dernière chance. Media Holdings espère que cette refonte complète du système permettra à My Space de revenir dans la danse. Avec ses 28 millions d’abonnés et 42 millions de morceaux, My Space peut compter sur une communauté solide et sur plusieurs offres de monétisation qui lui permettront de revenir dans le vert. Ainsi, l’application mobile, qui donnera accès à tout le catalogue musical du service, nécessitera à l’image de Deezer ou de Spotify un abonnement mensuel. Artistes et labels pourront également proposer matériel promotionnel, disques et même tickets à la vente, directement depuis cette nouvelle plate-forme conçue pour l’e-commerce.

Mais cette diversification des activités aura-t-elle réellement un impact positif sur la stratégie de Media Holdings? Le groupe semble l’oublier, mais un réseau social a besoin d’un fil conducteur, et s’il est vrai que le thème de la musique se retrouve un peu partout sur My Space, il est relativement difficile de comprendre l’approche du groupe. Très fouillis, le site livre difficilement ses secrets, est réservé aux anglophones et n’est pas évident, ni même agréable à utiliser. Certes, beaucoup de modifications devraient être apportées à MySpace dans les prochaines semaines, mais pour beaucoup d’analystes, le réseau social pourrait avoir déjà tiré sa dernière cartouche…

Pour le découvrir, c’est par là que ça se passe…

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